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Les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'UE reprennent la main

A quatre jours du scrutin et trois jours après le meurtre de la députée Jo Cox, la campagne reprend ses droits. Deux sondages placent le camp du «In» en tête

Avant la reprise de la campagne sur le Brexit, l'heure était encore au recueillement à Londres, après le meurtre de la députée travailliste Jo Cox. — © 2016 Getty Images
Avant la reprise de la campagne sur le Brexit, l'heure était encore au recueillement à Londres, après le meurtre de la députée travailliste Jo Cox. — © 2016 Getty Images

Les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne reprennent la main, selon deux sondages publiés samedi. La campagne reprend ce dimanche, trois jours après le meurtre de la députée travailliste pro-européenne Jo Cox et à quatre jours du scrutin.

Les défenseurs du maintien ont une avance de trois points sur les partisans du Brexit dans le premier sondage réalisé depuis le meurtre de l'élue jeudi. L'enquête réalisée par l'institut Survation pour le Mail on Sunday, qui s'est parallèlement déclaré officiellement en faveur du maintien, place le camp du «In» en tête avec 45% des suffrages contre 42% pour le «Out».

Le précédent sondage Survation, effectué pour le compte du cabinet d'analyse financière IG, donnait les mêmes chiffres à l'envers, le «Out» étant crédité de 45% des intentions de vote contre 42% pour le camp du «Remain». Il avait été publié jeudi, quelques heures avant le meurtre de Jo Cox. Le nouveau sondage a été réalisé vendredi et samedi.

Les résultats du sondage ne reflètent toutefois pas l'impact du meurtre de la députée britannique, mais plutôt des inquiétudes pour l'économie, a dit le journal dominical.

L'incertitude est cependant toujours aussi grande sur l'issue du référendum de jeudi prochain sur l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. Un troisième sondage publié samedi en début de soirée pour le journal The Observer donne les deux camps à égalité, avec 44% de voix chacun.

L'enquête a été effectuée par l'institut Opinium auprès de 2006 personnes entre le 14 et le 17 juin. La plupart des sondés ont répondu avant le meurtre de Jo Cox.

Contrairement au Mail on Sunday qui s'est prononcé en faveur d'un maintien, le Sunday Times s'est lui dit en faveur d'un Brexit.

Le journal a appelé les électeurs à voter «non» afin de faire pression pour des réformes en profondeur, quitte à rejoindre ensuite le Bloc des 28 avec un second référendum, une idée soutenue par l'ex-maire de Londres Boris Johnson, devenu dans les faits chef de file des partisans d'un Brexit. Le premier ministre David Cameron a prévenu que la décision de jeudi prochain serait irréversible.