La dirigeante de 52 ans, qui est restée longtemps très populaire et qui portait le combat pour un nouveau référendum d’indépendance, s’est exprimée à midi (heure suisse). «Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c’est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays, et j’annonce donc aujourd’hui mon intention de démissionner en tant que première ministre et cheffe de mon parti» a-t-elle lancé au début de son allocution.
«Je suis un être humain»
«Ce travail est un privilège, mais aussi très difficile», a-t-elle souligné. «Je suis un être humain», a plaidé celle qui disait encore en janvier, après la démission de la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, disposer de «plein d’énergie».
«J’aurais pu faire quelques mois de plus, peut-être six mois, un an», a-t-elle estimé. «Mais avec le temps j’aurais eu de moins en moins d’énergie pour mon travail et je ne peux le faire qu’à 100%, c’est que le pays mérite». Elle a aussi réitéré son credo selon lequel «l’indépendance est le bout du chemin de l’Ecosse».
Les blocages du gouvernement britannique
Si elle a assuré ne pas avoir pris sa décision en raison des «pressions de court terme», Nicola Sturgeon a été personnellement fragilisée par l’adoption en décembre d’une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical.
Londres a indiqué vouloir s’y opposer et la mesure a été critiquée par des féministes, y compris l’autrice à succès de la saga Harry Potter J. K. Rowling, qui vit en Ecosse. Les critiques du texte estiment que des prédateurs sexuels peuvent s’en servir pour accéder à des lieux réservés aux femmes.
Selon The Scottsman, il n’est pas clair à ce stade si la première ministre partirait immédiatement, ou si elle assurerait sa fonction jusqu’à la désignation d’une ou un nouveau responsable du SNP, son parti.
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