En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la colère d’une gauche abandonnée
France
AbonnéEntre Marseille et Nice, l’élection régionale des 20 et 27 juin se joue à droite toute. Dans cette région présidée par les socialistes de 1998 à 2015, la gauche ne parvient plus à exister. Un avant-goût de la présidentielle?

Patrice Maggio le constate amèrement: «Pour la gauche, ce scrutin est un calvaire. Malgré la forte présence politique de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, dont il est député, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur donne aujourd’hui l’impression de se conjuguer à droite toute.» Le directeur adjoint des rédactions de Nice-Matin, le quotidien de la Côte d'Azur, sait de quoi il parle. Chaque matin, son journal focalise avant tout sur le duel politique qui opposera, les 20 et 27 juin prochains, la liste de la droite traditionnelle conduite par le président sortant Renaud Muselier, allié à La République en marche, le parti présidentiel, à Thierry Mariani, promu patron local du Rassemblement national et lui-même… passé par le RPR, l’UMP, puis les républicains dont il fut vingt ans un élu à l’Assemblée nationale.