Le quotidien dans l’attente de l’artillerie russe
Guerre en Ukraine
AbonnéParmi les objectifs de la nouvelle offensive russe qui a débuté lundi, les villes de Sloviansk, Kramatorsk et Mikolaivka, situées dans la région de Donetsk. Alors que la majorité de la population a fui cette région, chez les derniers habitants l’attente et la résignation dominent

Mikolaivka, 15 000 habitants avant la guerre. L’alarme résonne sans interruption. Aucun autre bruit ne vient l’interrompre. Plus une voiture ne roule dans cette bourgade, l’essence a disparu il y a longtemps déjà. De temps en temps un passant ou un cycliste apparaît entre deux rangées de «krouchovka», ces immeubles en briques de cinq étages construits à l’époque soviétique sur ordre de Khrouchtchev. Puis, à droite, un attroupement. Ils sont une quarantaine à faire la queue devant la dernière pharmacie encore ouverte de la bourgade – avant, elles étaient dix. Une explosion résonne. Personne ne bronche. «Guerre ou pas, c’est la même chose. A la différence des alarmes et des bruits d’explosions qui se rapprochent», témoigne un retraité avant de reprendre part à la discussion qui continue devant la pharmacie.