Le gouvernement français n’avait-il ajouté in extremis «l’âge pivot» de 64 ans dans la réforme des retraites que pour se donner une marge de manœuvre vis-à-vis des syndicats? On ne peut s’empêcher de se poser la question. Après un mois de surplace, Edouard Philippe a en effet lâché samedi, dans une lettre, la petite phrase que les syndicats dits réformistes (CFDT, UNSA, CFTC) attendaient: «Je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j’avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d’équilibre de 64 ans en 2027», écrit le premier ministre.