La «route des Balkans», chemin privilégié vers l’Union européenne
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter s’est rendue mardi à Sarajevo pour la deuxième édition du dialogue en matière migratoire organisé dans la capitale de la Bosnie-Herzégovine. Il s’agissait de renforcer la coopération autour de la migration illégale, alors que la «route des Balkans» s’impose à nouveau comme l’une des principales voies d’accès à l’Union européenne
En relatif sommeil depuis la fermeture des frontières balkaniques et l’accord de 2016 entre la Turquie et I’Union européenne, la «route des Balkans» s’impose à nouveau comme l’une des principales voies d’accès à l’UE. Ce chemin passe par la Grèce, la Macédoine du Nord et la Serbie, avant de bifurquer vers la Hongrie, la Croatie ou la Bosnie-Herzégovine, en fonction de niveau de contrôle, de la violence de la police et des complicités des réseaux de passeurs. Selon l’agence européenne Frontex, 70 000 personnes l’ont parcourue illégalement au cours des six premiers mois de 2022. Il s’agit d’une augmentation de 205% par rapport à l’année précédente.
La conférence de Sarajevo à laquelle assistait mardi la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter doit examiner jusqu’à mercredi les mesures pour réduire les flux migratoires et lutter contre les trafics, tout en envisageant les moyens d’aider les pays des Balkans à pratiquer eux-mêmes des rapatriements, mais ces pays ne manqueront pas non plus de demander une augmentation de l’aide financière pour répondre aux besoins de l’accueil. Les migrations obéissant à des logiques saisonnières, on s’attend par ailleurs à une intensification des passages avant l’hiver.