Sciences Po ou l’élitisme français dans le collimateur

«Dans ma classe, on se demande parfois pour rigoler qui sera président, qui sera ministre.» Etudiant de deuxième année à Sciences Po Paris, Romain Abencor est secrétaire général de l’association qui organise la venue des candidats à l’élection présidentielle dans la fameuse «fabrique des élites». La France se méfie de ses élites mais les candidats, eux, ne boudent pas le rendez-vous. Nous avons rencontré Romain le jour où passait la socialiste Anne Hidalgo. Les étudiants non plus ne boudent pas leur plaisir et assument de viser le sommet. «Je suis venu pour me préparer à l’ENA et finir idéalement dans les grands corps de l’Etat [hauts fonctionnaires, ndlr], poursuit Romain. J’ai choisi ça car c’est une filière élitiste.»