
«En Ukraine, la capacité des civils à survivre est menacée» pour le chef de l'agence humanitaire de l'ONU
Volodymyr Zelensky s'est rendu dans le Donbass, près du front. Le renseignement russe réclame l’arrestation de deux ministres ukrainiennes. Kiev aurait bien utilisé des drones pour frapper deux bases aériennes russes. Notre suivi
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L’Essentiel
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi matin dans le Donbass ukrainien, à une quarantaine de kilomètres du principal champ de bataille de la région.
- Faute d’accord, l’UE a annoncé mardi qu’elle allait tenter de contourner le veto hongrois contre l’aide financière à l’Ukraine de 18 milliards d’euros pour 2023 afin de pouvoir entamer les versements début janvier.
- L’Ukraine a subi lundi une nouvelle salve de missiles russes, entraînant de nouvelles coupures de courant et d’eau dans un pays déjà en crise énergétique.
- Des bases aériennes russes, éloignées de la frontière entre les deux pays, ont par ailleurs été la cible de raids menés dans la journée par des drones ukrainiens, qui ont tué au moins trois soldats russes. Kiev n’a pas officiellement confirmé.
Washington dit «ne pas encourager» les frappes ukrainiennes en Russie
Les Etats-Unis ont déclaré mardi «ne pas encourager» l’Ukraine à lancer des frappes en Russie après des attaques de drones sur deux bases aériennes russes considérées comme émanant de Kiev.
«Nous ne permettons pas à l’Ukraine d’organiser des frappes au-delà de ses frontières, nous n’encourageons pas l’Ukraine à lancer des frappes au-delà de ses frontières», a martelé à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
«Tout ce que nous faisons, tout ce que le monde fait pour soutenir l’Ukraine, vient en soutien à l’indépendance de l’Ukraine».
Lire à ce sujet: La place Rouge désormais «à la portée» des Ukrainiens
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Installations énergétiques visées, l’ONU s’inquiète des «nouveaux besoins» humanitaires
Les attaques contre les installations énergétiques de l’Ukraine provoquent «un nouveau niveau de besoins» humanitaires pour la population, s’est alarmé mardi le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, craignant de nouveaux déplacements d’habitants privés de chauffage en plein hiver.
«L’ampleur des destructions des infrastructures électriques et de chauffage nécessite un soutien renforcé envers le gouvernement ukrainien, au-delà de ce que les humanitaires peuvent fournir», a déclaré Martin Griffiths devant le Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant les «millions de personnes» privées de chauffage, d’électricité ou d’eau alors que les températures pourraient descendre sous -20°C. «En Ukraine aujourd’hui, la capacité des civils à survivre est menacée».
Dans ces circonstances, alors que 14 millions de personnes ont été déplacées par cette guerre (6,5 millions à l’intérieur de l’Ukraine et 7,8 millions réfugiées dans d’autres pays européens), «nous voyons le risque de nouveaux déplacements», a prévenu Martin Griffiths.
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Les frappes ukrainiennes en Russie, un succès d’abord symbolique
En envoyant des drones sur deux bases aériennes russes à des centaines de kilomètres de sa frontière, l’Ukraine s’est offert une victoire symbolique d’importance, témoignant notamment de sa capacité à compenser la supériorité apparente en armement de son ennemi.
Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes d’avoir touché deux bases aériennes sur son territoire, déplorant trois soldats tués et des dégâts légers sur deux avions. Kiev n’avait pas revendiqué l’attaque mardi mais les experts occidentaux sollicités par l’AFP privilégiaient la thèse de l’usage de drones de reconnaissance de fabrication soviétique, datant des années 70.
Et si plusieurs zones d’ombre demeurent, l’opération est unanimement décrite comme limitée sur le plan opérationnel mais très efficace sur le plan symbolique. Moscou accuse son adversaire de chercher «à mettre hors service les avions russes de longue portée», utilisés pour les frappes visant de nombreuses infrastructures énergétiques en Ukraine. Selon un expert interrogé par l’AFP, il y a peu de chances que de telles opérations se reproduisent faute d’appareils à disposition.
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«Garanties de sécurité» à la Russie: Macron agace à nouveau mais récuse toute «polémique»
Ne «pas humilier» la Russie et lui accorder à l’avenir des «garanties» de sécurité: Emmanuel Macron s’est défendu de tout faux pas mardi après avoir déclenché une nouvelle polémique en esquissant les contours de l’après-guerre en Ukraine.
«Je pense qu’il ne faut pas faire de grands cas, essayer de créer des polémiques là où il n’y en a pas», a réagi le président français en marge du sommet UE-Balkans à Tirana. «J’ai toujours dit la même chose, c’est-à-dire qu’à la fin, dans les discussions de paix, il y aura des sujets territoriaux sur l’Ukraine - et ils appartiennent aux Ukrainiens -, et il y aura des sujets de sécurité collective sur toute la région», a-t-il dit.
Samedi, en évoquant l’architecture de sécurité à reconstruire en Europe une fois la guerre en Ukraine terminée, il avait souligné qu’il faudrait alors aussi donner des «garanties» à la Russie pour trouver un bon équilibre.
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S’éloigner du gaz est un «enjeu existentiel» pour l’UE affirme un rapport
Passer à des énergies décarbonées est devenu «un enjeu existentiel» pour l’Union européenne, confrontée à trop de risques et incertitudes sur son approvisionnement en gaz, estime le think tank Shift Project dans un rapport publié mardi. Alors que la reprise des livraisons de gaz russe est incertaine, l’UE doit se préparer à «une compétition sévère avec l’Asie», énorme importatrice de gaz, et même à des déficits chroniques sur le marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL), note-t-il.
Outre des prix élevés, cette concurrence est porteuse de conséquences géopolitiques, avec par exemple des économies vulnérables du Sud de l’Europe et de l’Asie qui la subissent déjà, met en garde cette analyse de risque, conduite sur la base de données de la société d’intelligence économique Rystad Energy.
Rystad table sur des prix hors norme en Europe au moins jusqu’en 2024. Mais du fait de possibles tensions sur le GNL, ce «retour à la normale pourrait ne pas advenir», aboutissant in fine à une «destruction de la demande», notamment la disparition de pans de l’industrie, selon cette analyse.
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Le Kunstmuseum de Bâle offre l’asile à 49 œuvres ukrainiennes
Le Kunstmuseum de Bâle présente 49 tableaux de la Galerie d’art pictural de Kiev. Ces œuvres ont trouvé refuge dans la cité rhénane face au risque de destruction causé par la guerre en Ukraine. Pour les commissaires de l’exposition, cette exposition constitue un acte contre le refoulement de la culture ukrainienne. L’exposition «Born in Ukraine», visible jusqu’au 30 avril prochain, apporte au terme «Art en fuite» une nouvelle dimension. La commissaire d’exposition Oksana Pidsukha a montré mardi aux médias un tableau sérieusement endommagé par un bombardement.
En mars dernier, des représentants de la Galerie d’art pictural de Kiev se sont adressés au Kunstmuseum de Bâle pour lui demander de recueillir sous son toit des œuvres de ce musée d’art national ukrainien. La capitale ukrainienne ne dispose pas de suffisamment de lieux pour les protéger. Avant d’accueillir la cinquantaine d’œuvres ukrainiennes, le Kunstmuseum s’était demandé, comment il pouvait venir en aide à l’Ukraine. La demande parvenue par l’entremise du Musée Rath, à Genève, s’est donc révélée particulièrement bienvenue.
«Born in Ukraine» n’est pas qu’un acte de solidarité, souligne Josef Helfenstein, directeur du musée d’art de Bâle. L’exposition permet aussi de faire découvrir des artistes encore inconnus en Suisse, pour la plupart. Les 49 tableaux datent des trois derniers siècles. Ils offrent une large palette stylistique, allant de portraits néoclassiques à des paysages et représentations urbaines expressionnistes et impressionnistes, en passant par de la peinture d’évènements historiques.
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L’Ukraine fustige les achats accrus de pétrole russe par l’Inde
Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a fustigé, mardi, la hausse des achats de pétrole russe par l’Inde depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, jugeant l’augmentation de ces importations «moralement inacceptable», dans une interview à la chaîne indienne NDTV diffusée mardi.
La veille, un diplomate indien avait justifié ces achats à prix réduit de brut russe par New Delhi. Les volumes considérables de brut russe importé en Europe, malgré les efforts de cette dernière pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou, restent sans commune mesure avec les faibles volumes de brut russe fournis à l’Inde, avait fait valoir ce diplomate indien.
Des propos réfutés par le chef de la diplomatie ukrainienne mardi: l’Inde a «tout à fait tort» de justifier ses achats de pétrole russe «en expliquant que les Européens en font autant». C’est «moralement inacceptable», a-t-il souligné, en évoquant «la tragédie» du conflit en Ukraine et sa «souffrance» depuis l’invasion russe. L’Inde achète six fois plus de brut russe à prix réduit depuis le début du conflit le 24 février, au point que Moscou est désormais son premier fournisseur de brut, selon des médias indiens.
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Démantèlement d'un important monument soviétique à Vilnius en réponse à l'invasion de l'Ukraine
La Lituanie a commencé mardi le démantèlement d'un important monument soviétique dans sa capitale Vilnius, passant outre aux avertissements de l'ONU qui l'a invitée à suspendre l'opération. L'imposant monument en granit gris du cimetière d'Antakalnis est composé de six sculptures de soldats soviétiques. Sous occupation soviétique pendant 50 ans, la Lituanie a proclamé son indépendance en 1991. L'invasion de l'Ukraine a été fermement dénoncée à Vilnius qui a décidé de se débarrasser de l'héritage de l'URSS.
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Les relations UE-Balkans en quête d’un nouvel élan face à Moscou
Les dirigeants des pays de l’Union européenne ont affiché mardi à Tirana leur volonté de revigorer leurs relations avec les Balkans occidentaux, jugées encore plus cruciales en raison de la guerre en Ukraine. «L’avenir de nos enfants sera plus sûr et plus prospère avec les Balkans occidentaux à l’intérieur de l’UE, et nous travaillons dur à faire des progrès», a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel en arrivant à ce sommet, le premier de ce type à se dérouler dans un Etat de la région.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a souligné que les processus d’adhésion de ces pays avaient récemment connu «un nouvel élan». L’UE va d’ailleurs «reconfirmer son engagement entier et sans équivoque à la perspective d’adhésion des Balkans occidentaux et appeler à l’accélération des négociations», selon le projet de déclaration finale. Ces pays, coincés dans l’antichambre de l’Union européenne depuis des années, ont souvent exprimé leur frustration face à la longueur du processus d’intégration, récemment encore en voyant l’UE accorder rapidement le statut de candidat à l’Ukraine et à la Moldavie.
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Coupures de gaz russe: après Uniper, RWE veut faire payer Gazprom
L’énergéticien allemand RWE a saisi un tribunal arbitral contre Gazprom pour être dédommagé des coupures de livraison de gaz russe à l’Allemagne, a indiqué une porte-parole mardi, quelques jours après une annonce similaire du groupe Uniper. «Nous avons pris les mesures légales nécessaires», a déclaré une porte-parole dans une déclaration transmise à l’AFP, sans donner plus de détails sur les montants demandés. Un tribunal d’arbitrage a été saisi, a-t-elle précisé.
Le groupe avait signé avec le russe Gazprom un contrat pour la livraison de 15 térawattheures de gaz en 2022. Une partie n’a pas été honorée, en raison de la réduction depuis juin, puis la fin totale depuis septembre, des livraisons de gaz russe via le pipeline Nord Stream, sur fond de guerre en Ukraine. Pour livrer ses clients, l’entreprise allemande a donc dû se fournir sur les marchés spot de court terme, où les prix ont explosé au cours de l’été.
La situation de RWE est toutefois meilleure que celle du groupe Uniper, premier importateur d’Allemagne, qui achetait annuellement près de 200 térawattheures de gaz russe. Uniper, nationalisé par l’Etat allemand, avait annoncé mercredi dernier la saisine d’un tribunal arbitral contre Gazprom. Le groupe demande au moins 11,6 milliards d’euros de dédommagement au géant russe. Gazprom a invoqué cet été un cas de «force majeure» pour justifier l’arrêt de ses livraisons, sans donner plus de détail.
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L’UE toujours enlisée dans son bras de fer avec la Hongrie
L’Union européenne (UE) et la Hongrie ont échoué mardi à dénouer leur conflit sur l’Etat de droit. Menacé de perdre 13 milliards d’euros de fonds européens, Budapest bloque toujours plusieurs dossiers cruciaux. Réunis à Bruxelles, les ministres des Finances des Vingt-Sept n’ont pas réussi à convaincre Budapest de lever ses vetos qui paralysent les institutions. Le dossier pourrait remonter dans les prochains jours au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, l’UE cherchant une issue tout en restant ferme sur ses principes face au dirigeant nationaliste Viktor Orban.
Fin novembre, la Commission a recommandé aux Etats membres de suspendre 7,5 milliards de fonds de cohésion qui devaient être versés à la Hongrie dans le cadre du budget 2021-2027. Et si elle a validé le plan de relance hongrois post-Covid, doté de 5,8 milliards d’euros, elle en a conditionné le paiement à la mise en œuvre de réformes pour améliorer la lutte anticorruption et l’indépendance de la justice. Mais, parallèlement, Budapest utilise son droit de veto pour bloquer le plan d’aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine, prévu pour 2023, et le projet d’impôt minimum sur les bénéfices des multinationales conclu au sein de l’OCDE.
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Au moins six morts dans un bombardement à Donetsk
Au moins six personnes ont été tuées mardi dans un bombardement sur la ville de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, a déclaré un responsable nommé par Moscou dans cette région que la Russie a annexée fin septembre.
«Selon des données préliminaires, six civils ont été tués aujourd’hui à la suite de bombardements à Donetsk», a indiqué sur Telegram le «maire» de la ville, Alexeï Koulemzine. «Le nombre de blessés est en cours d’évaluation», a-t-il ajouté.
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Le président français refuse des «polémiques là où il n’y en a pas»
Emmanuel Macron réfute toute polémique après ses propos sur les garanties de sécurité futures à apporter à la Russie, qui ont été mal reçus à Kiev et dans l’est de l’Europe.
«Je pense qu’il ne faut pas faire de grands cas, essayer de voir des polémiques là où il n’y en a pas», a-t-il déclaré à son arrivée au sommet UE-Balkans à Tirana.
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Aide financière à l'Ukraine: l'UE veut contourner le veto hongrois
La présidence tchèque du Conseil de l'UE, qui représente les Etats membres, a annoncé mardi qu'elle allait tenter de contourner le veto hongrois contre l'aide financière à l'Ukraine pour 2023 afin de pouvoir entamer les versements début janvier.
La Hongrie a confirmé mardi son blocage du soutien macro-financier européen à l'Ukraine à hauteur de 18 milliards d'euros, au cours d'une réunion des ministres des Finances de l'UE (Ecofin) à Bruxelles.
«Nous n'allons pas nous décourager, notre ambition reste de commencer les déboursements de notre aide à l'Ukraine début janvier», a déclaré le ministre tchèque des Finances Zbynek Stanjura, qui présidait la réunion de mardi, pendant une session publique. Il a demandé au Comité économique et financier, un organe consultatif de l'UE, d'examiner des solutions techniques «alternatives» pour contourner le blocage de Budapest. «Cela veut dire que nous chercherions une solution soutenue par 26 Etats membres», a-t-il affirmé.
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Le président Volodymyr Zelensky se rend dans le Donbass, près du front
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu ce matin à Sloviansk, dans le Donbass ukrainien, à une quarantaine de kilomètres de Bakhmout, le principal champ de bataille de la région.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux de la présidence et filmée devant l’entrée de la ville de Sloviansk, le chef de l’Etat ukrainien a salué du «fond de [son] cœur» les militaires de son pays – à l’occasion du Jour des forces armées célébré ce mardi 6 décembre.
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Le renseignement russe réclame l’arrestation de deux ministres ukrainiennes
Le renseignement russe – soit le FSB, ex-KGB – réclame l’arrestation de deux ministres ukrainiennes. Les deux responsables étant accusées, selon des médias russes, d’avoir violé l’intégrité territoriale de la Russie. «Les enquêteurs du FSB ont demandé […] d’ordonner par contumace l’arrestation de la ministre de la Réintégration des territoires n’étant pas sous le contrôle de l’Ukraine, Irina Verechtchouk, et de la vice-ministre des Affaires étrangères» Emine Djaparova, indique le tribunal Lefortovo de Moscou.
Cette demande d’arrestation par contumace a avant tout une dimension symbolique. Le tribunal n’a pas voulu préciser le motif invoqué par les services de sécurité russe, mais selon l’agence de presse d’Etat Tass, les deux ministres sont accusées de violation de l’intégrité territoriale de la Russie. Moscou a annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée, puis a revendiqué en septembre 2022 l’annexion de quatre autres régions d’Ukraine qu’elle ne contrôle pas entièrement.
Les responsables ukrainiens, malgré les combats, se déplacent à travers l’Ukraine, y compris dans les quatre régions que Moscou revendique depuis fin septembre. Irina Verechtchouk s’est par exemple rendue récemment à Kherson, capitale de la région méridionale éponyme que les forces ukrainiennes ont reprise en novembre, infligeant un nouveau revers à la Russie.
Emine Djaparova est, elle, une Tatare de Crimée, et promeut à ce titre en tant que numéro deux de la diplomatie ukrainienne la fin de l’occupation russe de cette péninsule ukrainienne. La communauté internationale a dans son écrasante majorité rejetée les revendications russes, dénoncée son offensive contre l’Ukraine, et même les alliés de Moscou appellent au respect de l’intégrité territoriale ukrainienne.
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La réparation des infrastructures ciblées par le Kremlin
L’Ukraine s’efforce de réparer ses installations énergétiques et de réapprovisionner les Ukrainiens privés de courant et d’eau. Un drone a attaqué un aérodrome russe près de la frontière. Cette dernière attaque a eu lieu mardi dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine, et un réservoir de stockage de pétrole a pris feu.
Cette nouvelle frappe intervient après une salve de missiles lancés par la Russie sur les infrastructures ukrainiennes. Sur les plus de 70 missiles lancés par Moscou, «la plupart» ont été abattus, a toutefois assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais la nouvelle salve était délibérée «pour faire souffrir les Ukrainiens le plus possible», alors qu’un «pic de froid» est attendu mardi et mercredi, a affirmé Volodymyr Kydrytskï, le patron de l’opérateur électrique Ukrenergo.
«Le moment que les Russes ont choisi pour cette attaque est lié à leur désir d’infliger […] un maximum de dégâts à notre système énergétique», a-t-il estimé.
Près de la moitié des installations énergétiques ont été endommagées après des mois d’attaques systématiques, plongeant les Ukrainiens dans le noir et le froid. Des réparations d’urgence sont en cours, a annoncé l’opérateur électrique, mais des coupures d’électricité devront être appliquées dans toute l’Ukraine.
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La télé russe Dojd juge «injuste et absurde» le retrait de sa licence en Lettonie
La télévision indépendante russe Dojd a dénoncé les accusations «injustes et absurdes» qui ont conduit au retrait de sa licence de diffusion par la Lettonie, où cette chaîne s'est exilée après avoir fui la Russie.
«La chaîne cesse de diffuser sur le câble mais reste sur YouTube. Nous continuons de travailler et considérons comme injustes et absurdes ces accusations», a-t-elle réagi sur Twitter.
La chaîne est accusée d'avoir présenté la péninsule ukrainienne de Crimée comme russe, d'avoir manifesté son soutien à l'armée russe en Ukraine et d'avoir omis d'assurer des traductions en letton.
Власти Латвии приняли решение об отзыве лицензии у телеканала Дождь. Телеканал перестанет вещать в кабеле, но останется в YouTube. Мы продолжаем работать и считаем несправедливыми и абсурдными все обвинения в наш адрес.
— Дождь (@tvrain) 6 décembre 2022
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En Lettonie, la licence d’une télévision indépendante russe révoquée
La Lettonie a annoncé la révocation de la licence de la télévision indépendante russe en exil Dojd, après une série de violations dont la diffusion d’une carte de la Crimée présentée comme faisant partie de la Russie.
La chaîne Dojd – «Pluie» en letton – cessera d’émettre le 8 décembre, a écrit sur Twitter Ivars Abolins, à la tête du Conseil national des médias électroniques. «Les lois lettones doivent être respectées par tous», a-t-il insisté.
Latvijas likumi ir jāciena katram pic.twitter.com/YgiVJ0wRKY
— Ivars Āboliņš (@Ivars_Abolins) 6 décembre 2022
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«Attaque» au drone sur un aérodrome d'une région russe frontalière de l'Ukraine
Un drone a attaqué un aérodrome située dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l'Ukraine, annonce son gouverneur, un jour après que Moscou a accusé Kiev d'avoir frappé avec des drones deux de ses bases aériennes.
En raison d'une «attaque au drone dans la zone de l'aérodrome de Koursk, un réservoir de stockage de pétrole a pris feu. Il n'y a pas de victimes», a déclaré le gouverneur Roman Starovoyt sur les réseaux sociaux.
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Image de couverture: Des personnes marchent dans une rue du centre-ville de Kiev plongée dans le noir, le 6 décembre 2022. Avec des températures en dessous de zéro, les attaques répétées de la Russie ont laissé le réseau énergétique au bord de l'effondrement. Dimitar DILKOFF / AFP