Voilà plusieurs semaines que le front ne bouge pas ou très lentement malgré des combats meurtriers. L’armée ukrainienne, après ses victoires spectaculaires cet automne, est désormais sur la défensive. La Russie vient de prendre la petite ville de Soledar, dans l’est de l’Ukraine, d’une importance stratégique mineure. Mais les autorités ukrainiennes craignent un changement de dynamique. Elles attendaient donc beaucoup de la réunion de leurs alliés, vendredi dernier sur la base de Ramstein, en Allemagne. Elles ont été déçues. Elles réclamaient des chars afin de contre-attaquer et de percer les lignes russes. Mais l’Allemagne refuse toujours de livrer ses chars Leopard. D’autres pays européens sont prêts à livrer les leurs, à l’instar de la Pologne et de la Finlande. Mais ces Etats ont besoin d’une autorisation de l’Allemagne qui les a produits. Le point de vue de Dmytro Kryvosheiev, chercheur ukrainien invité au think tank European Council on Foreign Relations et membre d’une coalition d’ONG ukrainiennes en faveur de réformes à Kiev, une campagne lancée après la révolution de Maïdan en 2014.