L'organisation Libereco a annoncé lundi que Mme Hersche, âgée de 51 ans, a été condamnée «en raison de sa réaction de panique et involontaire lors de son arrestation». «Compte tenu du fait qu'elle a été détenue et jugée de manière arbitraire, comme 160 autres prisonniers politiques au Bélarus, un verdict tout aussi arbitraire était à craindre», poursuit le communiqué.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a également confirmé le verdict un peu plus tard. Il va maintenant évaluer, avec l'avocat de Mme Hersche, les prochaines étapes. La femme continuera de bénéficier de la protection consulaire.

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En octobre, 16 élus aux Chambres fédérales, membres du Parti socialiste, des Verts, du PDC et du Parti évangélique (PEV), avaient adressé une lettre ouverte aux ministres de la justice et de l'intérieur, ainsi qu'au procureur général par intérim de Biélorussie. Ils dénonçaient une détention «arbitraire et politiquement motivée».

Les signataires demandaient «de mettre immédiatement fin à l'intimidation, à la persécution et à la détention de manifestants pacifiques, de militants de l'opposition, de défenseurs des droits de l'homme et de représentants des médias, et de garantir sans restriction les droits humains fondamentaux à la liberté d'expression et de réunion».

Une pétition remise

En novembre, Libereco avait remis une pétition munie de 9500 signatures, demandant la libération de la double-nationale. Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis était invité à intervenir directement auprès du président Loukachenko. L'ambassadeur de Suisse au Bélarus avait pu rendre visite à la femme emprisonnée le 20 octobre.

«Nous attendons maintenant d'Ignazio Cassis et de la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga une réaction vigoureuse à l'endroit du régime de Loukachenko», écrit Libereco lundi.