Les Français considèrent désormais les écologistes comme des gestionnaires, capables de gérer des villes importantes. En sortant grands vainqueurs du second tour des élections municipales, dimanche 18 juin, les candidats verts, souvent jeunes et inconnus du grand public, deviennent des interlocuteurs politiques incontournables au niveau national en France pour le pouvoir exécutif, souvent à l’issue de «triangulaires» voire «quadrangulaires». L’autre leçon du scrutin est l’abstention massive, proche des 60% – un record depuis 1958 - à la fois preuve des peurs persistantes liées à l’épidémie de coronavirus et du fossé croissant entre les citoyens et les urnes, dans un pays traversé depuis 2017 par des poussées successives de colères, comme l’a montré l’épisode des «gilets jaunes».