Le PRI, souvent accusé par le passé de fraudes électorales, de corruption et d’autoritarisme, était resté bien implanté localement, gouvernant 18 Etats sur 32, dont les deux plus importants en nombre d’électeurs.
Situation difficile pour Felipe Calderon
Pour Felipe Calderon, ce scrutin a mi-mandat avait valeur de test, notamment en raison de la crise économique très sévère - la récession a atteint 8,2% au premier trimestre - traversée par ce pays dont presque la moitié des 103 millions d’habitants vit sous le seuil de pauvreté.
La campagne pour les législatives a en outre été pratiquement éclypsée par la pandémie de grippe porcine, qui a tué 119 personnes au Mexique, foyer du virus A (H1N1).
Son parti avait axé sa campagne sur le nécessaire soutien qui devait être apporté à sa politique sécuritaire, marquée par le déploiement de 36’000 soldats pour lutter contre la violence, en particulier des cartels, qui a couté la vie à 10’000 personnes depuis l’arrivée au pouvoir de M. Calderon.
Cohabitation en vue
Dimanche soir, le président, qui devra composer pour la suite de son mandat jusqu’en 2012 avec un parti qui lui était opposé au Congrès, a souligné la neccesité de poursuivre sur cette voie. «Le rôle de l’Etat en matière de défense de la sécurité et de lutte contre le crime organisé doit être préservé avec fermeté», a-t-il déclaré.
Les électeurs mexicains étaient appelés à élire leurs 500 députes, mais aussi six gouverneurs et 568 maires durant cette journée qui n’a été troublée que par quelques incidents isolés, notamment des tirs contre la voiture d’un dirigeant du PRI attribués à des membres de son propre camp.