Détention
AbonnéUtilisée à partir de janvier 2002 pour enfermer les premiers détenus venus d’Afghanistan au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la prison de Guantanamo est un lieu de non-droit, une aberration qui souille la démocratie américaine. Le président, Joe Biden, veut la fermer. Mais les obstacles sont nombreux

Fermer la prison de Guantanamo, n’est-ce pas la suite logique du retrait des troupes américaines d’Afghanistan annoncé par Joe Biden la semaine dernière? Le centre de détention, installé à l’extrême est de l’île de Cuba sur la base navale que Washington loue à La Havane depuis 1903, a été utilisé dans la guerre contre le terrorisme au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. En déclarant la fin prochaine de la plus longue guerre qu’ait menée l’Amérique, le président démocrate a une occasion de laver une souillure qui a terni l’aura de la démocratie américaine. Il peut fermer cet enfer carcéral en pleins tropiques qui, à partir de janvier 2002, va «accueillir» dans les cages tristement célèbres de Camp X-Ray, aujourd’hui désaffecté, des centaines de présumés combattants d’Al-Qaida arrêtés en Afghanistan.