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La fillette néerlandaise hospitalisée aux HUG après l’attaque d’Annecy est «hors de danger»

La bonne nouvelle a été annoncée par le ministre néerlandais des Affaires étrangères. La journée a été marquée par la visite d’Emmanuel Macron à l'hôpital et la préfecture d'Annecy. Récit du jour d'après le drame

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L’essentiel

  • Le président français Emmanuel Macron se rend vendredi à Grenoble et Annecy pour rencontrer les soignants et les victimes de l’attaque.

  • Jeudi soir une manifestation nationaliste d’extrême droite a été dispersée par la police à Annecy.

  • L’attaque a eu lieu jeudi matin: un homme muni d’une arme blanche a blessé six personnes , dont quatre enfants , dans un parc sur les bords du lac d'Annecy.

  • Selon l’identité déclarée par l’agresseur , il est né en 1991, de nationalité syrienne et demandeur d’asile. Il était inconnu des services de justice et de police.

L’heure du recueillement et la fin de notre suivi

Plusieurs centaines de personnes sont réunies sur le lieu de l’attaque et sur le Pont des Amours, situé à côté. Des dizaines de fleurs ont été déposées et plusieurs ballons, des peluches, des dessins, des lettres.

Notre suivi s’arrête ici.

© Julia Chivet
© Julia Chivet

«Macron aurait dû venir ici»

Après le départ d’Emmanuel Macron, des gens se sont réunis naturellement près de l’aire de jeux où le drame a eu lieu. Plusieurs expriment leur mécontentement: «Il aurait dû venir ici se recueillir avec sa femme. Ce n’est pas respectueux», estiment certains qui espéraient vraiment voir le président à leurs côtés.

© Julia Chivet
© Julia Chivet

Emmanuel Macron quitte Annecy

Le président de la République et sa délégation ont quitté Annecy. Emmanuel Macron n’est pas allé à la rencontre des personnes qui s’étaient postées près de la préfecture ou qui se recueillaient sur les lieux du drame.

La victime hospitalisée à Genève est désormais hors de danger

La fillette néerlandaise qui avait été hospitalisée aux HUG est «hors de danger», a fait savoir le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra. «Soulagé d'apprendre que la Néerlandaise qui a été victime de l'attaque à l'arme blanche à Annecy hier est hors de danger.» Il a précisé que l'ambassadrice des Pays-Bas en Suisse, où la fillette a été hospitalisée, s'était entretenue avec un de ses parents.

L’ambassadeur de France en Suisse Frederic Journes a pour sa part tenu à remercier l’hôpital genevois sur Twitter.

Le Festival d’Annecy, qui débute dimanche, est maintenu

Le Festival international du film d’animation d’Annecy, qui doit ouvrir ce dimanche, aura bien lieu. Les organisateurs l’ont fait savoir. L’attaque étant un acte isolé, ils considèrent, d’entente avec le maire François Astorg et les autorités, que le maintien et la tenue de la manifestation est possible.

A propos des la santé des blessés, Emmanuel Macron se veut rassurant

Emmanuel Macron a dit «la solidarité de la Nation». L’ambassade en Suisse est en contact avec la famille néerlandaise dont l’enfant est hospitalisé à Genève, a-t-il indiqué. Le président français refuse de qualifier les actes et veut laisser la justice le faire. Il a déclaré que c’était «l’acte le plus barbare qu’il soit». Les médecins d’Annecy, Grenoble et Genève lui ont fait savoir que tout le monde allait de mieux en mieux «et que l’on peut garder espoir».

Les habitants d’Annecy espèrent voir Emmanuel Macron

De très nombreux passants attendent devant les grilles de la préfecture du côté du Pâquier. Ils «espèrent» voir Emmanuel Macron. «On attend qu’il vienne à notre rencontre, qu’il vienne s’adresser aux Annéciens choqués par ce qui est arrivé ici», exprime Christian qui réside dans la ville depuis 20 ans.

Emmanuel Macron: «La violence derrière cette attaque n’est pas entendable»

«Il y a des choses qui ne sont pas digérables. La violence derrière cette attaque n’est pas entendable. Il ne faut pas qu’on s’habitue», a déclaré Emmanuel Macron auprès des secouristes qui ont été les premiers à intervenir auprès des blessés. Les nouvelles des enfants «sont positives», a-t-il ajouté: «tout ce qui m’a été dit va dans le bon sens.»

Le président français s’est entretenu avec Henri, le «héros au sac à dos» qui a tenté d’intervenir jeudi lors de l’attaque pour faire fuir l’homme au couteau. Ce pèlerin fait le tour des cathédrales de France: il a demandé au président de l’inviter à l’inauguration de Notre Dame à Paris, ce qu’Emmanuel Macron s’est engagé à faire.

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Henri, le «héros au sac à dos» qui a tenté de faire fuir l'agresseur présumé jeudi — © DR
Emmanuel Macron s'est entretenu avec Henri, le «héros au sac à dos» qui a tenté de faire fuir l'agresseur présumé jeudi — © DR

Emmanuel Macron est arrivé à la Préfecture de Haute-Savoie

Le président est arrivé en entrant en Préfecture du côté de l’avenue d’Albigny, il doit rencontrer des secouristes intervenus sur les lieux de l’attaque jeudi et également un témoin qui a tenté d’éloigner l’assaillant.

Les voitures officielles devant le bâtiment de la Préfecture. (Julia Chivet)
Les voitures officielles devant le bâtiment de la Préfecture. (Julia Chivet)

Une soixantaine de personnes se pressaient devant le bâtiment pour voir l’arrivée d’Emmanuel Macron. Les curieux sont très calmes et silencieux. Plusieurs cars de CRS sont parqués juste devant le bâtiment.

Devant la Préfecture de Haute-Savoie — © Julia Chivet
Devant la Préfecture de Haute-Savoie — © Julia Chivet

Emmanuel Macron rend visite aux soignants et aux patients de l’hôpital Annecy Genevois

Le cortège officiel vient d’arriver au Centre hospitalier Annecy Genevois qui accueille la cellule de soutien psychologique pour les Annéciens. Elle prend en charge les témoins et les victimes indirectes de l’attaque qui s’est déroulée hier dans un parc de la ville. Le président français est entré discrètement à l’hôpital d’Annecy, sur un côté latéral du bâtiment et non par l’entrée principale par ailleurs bouclée. Le préfet de Haute-Savoie, le maire d’Annecy sont présents sur place à ses côtés. Emmanuel Macron rencontre à Annecy le personnel soignant qui est intervenu en premier lieu pour stabiliser l’état des enfants avant qu’ils soient transférés à Grenoble et Genève.

Emmanuel Macron sur le site de l'hôpital de Grenoble vendredi matin. Il s'est ensuite rendu au Centre hospitalier d'Annecy Genevois. — © BENOIT LAGNEUX / AFP
Emmanuel Macron sur le site de l'hôpital de Grenoble vendredi matin. Il s'est ensuite rendu au Centre hospitalier d'Annecy Genevois. — © BENOIT LAGNEUX / AFP

Emmanuel Macron doit rencontrer les soignants et des personnes prises en charge par l’hôpital. Ce matin, Emmanuel Macron et Brigitte Macron se sont rendus à Grenoble où trois enfants blessés sont hospitalisés. Ils ont échangé avec la grand-mère qui accompagnait deux enfants, cousins, blessés durant l’attaque.

Après un passage à Grenoble, Emmanuel Macron est en route pour Annecy

Après avoir atteri à Grenoble et visité l'hôpital de la ville, où il a rencontré les familles des trois enfants qui y sont hospitalisés, Emmanuel Macron est en route pour l'hôpital d'Annecy, où le préfet de Haut-Savoie et le maire de la ville l'attendent.

Le préfet de Haute-Savoie Yves Le Breton (au centre-gauche) et le maire d'Annecy François Astorg (à droite) devant l'hôpital d'Annecy. — © Julia Chivet / Le Temps
Le préfet de Haute-Savoie Yves Le Breton (au centre-gauche) et le maire d'Annecy François Astorg (à droite) devant l'hôpital d'Annecy. — © Julia Chivet / Le Temps

Une dame de 70 ans venue passer un examen à l’hôpital est incrédule. «On me dit que Macron vient ici, c’est une blague?» Les forces de l’ordre demandent aux passants de libérer l’entrée du centre hospitalier et les parkings ont été fermés.

La garde à vue de l'assaillant est prolongée

La garde à vue d'Abdalmasih H., l'auteur de l'attaque au couteau qui a blessé six personnes dont quatre très jeunes enfants jeudi à Annecy, a été prolongée, a annoncé vendredi sur Twitter la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis.

Son état a été jugé «compatible avec la garde à vue» après son expertise psychiatrique, selon une source proche de l'enquête.

Emmanuel Macron est attendu dans un hôpital de la région d’Annecy

Le président français doit se rendre au Centre hospitalier Annecy Genevois, avant de poursuivre avec une rencontre avec les autorités locales et la presse à Annecy. Emmanuel Macron va également rencontrer l’homme au sac à dos qui a fait reculer l’assaillant, une scène qui a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Des cars de police sont déjà stationnés devant l’hôpital. «Oh non pas Macron», réagit de prime abord Gilles, 57 ans, né à Annecy. «Je vois sa venue comme de la récupération politique oui, mais je pense aussi que pour les familles c’est important qu’il soit là. Cela leur fera du bien que le président s’intéresse à leur sort. Cela a du sens même si je suis par ailleurs très critique sur la politique que mène Macron dans notre pays.»

Devant l'hôpital Annecy Genevois. — © Julia Chivet/Le Temps
Devant l'hôpital Annecy Genevois. — © Julia Chivet/Le Temps

L'auteur présumé de l'attaque avait retiré sa demande d'asile en Suisse

L'auteur présumé de l'attaque au couteau d'Annecy avait déposé une demande d'asile en Suisse, qu'il a ensuite retirée. C'est ce qu'a indiqué vendredi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) à Keystone-ATS, confirmant une information relayée par plusieurs médias. «Pour des raisons de protection des personnes et des données, il n'est pas possible de fournir davantage d'informations», ajoute le SEM.

Les quatre enfants blessés ont été opérés

«De ce que je sais, il y aurait encore deux enfants qui seraient considérés en urgence absolue, en urgence vitale», a déclaré sur franceinfo le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, en précisant que «des interventions chirurgicales ont été réalisées». Les quatre enfants «ont tous pu être opérés, ils sont sous surveillance permanente médicale et leur état est stable», a expliqué pour sa part la première ministre Elisabeth Borne en déplacement à Salon-De-Provence (Bouches-du-Rhône). «On est dans le temps de l’émotion, on est encore dans le temps des soins pour ces petits enfants, j’invite chacun à faire preuve de dignité dans ces circonstances», a ajouté la cheffe du gouvernement qui s’était rendue la veille à Annecy.

Au parc d’Annecy, les joggeurs reviennent et la vie reprend

La vie semble avoir repris son cours ce matin à Annecy aux abords du lieu de l’attaque. La sonnerie de l’école du Quai Jules Philippe, située juste à côté de l’aire de jeux visée, a retenti à 8h30, comme chaque matin. Les parents et les enfants étaient nombreux, enseignants et directrice aux avants-postes au niveau des différentes entrées pour discuter et rassurer. «Je n’ai pas pu dormir cette nuit», confie une maman d’un enfant en CP. «Oui mon fils m’a posé beaucoup de questions. On tâche d’y répondre mais c’est difficile de ne pas se dire que ça aurait pu être moi, mes enfants. On vient tous les jours à cette aire de jeux.»

Lire aussi: Comment parler de l'attaque d'Annecy aux enfants?

Une cellule psychologique est en place dans l’enceinte de l’école, en salle des maîtres, pour les enfants, enseignants et personnels municipaux. «Tous les enfants ne seront pas vus individuellement mais nous sommes là et si des angoisses apparaissent, si des besoins particuliers se manifestent pour certains enfants, nous les accueillerons avec les spécialistes présents», confirme l’inspectrice de l’éducation nationale, qui explique le dispositif aux parents.

Au sein du parc Le Pâquier, la vie reprend. Des promeneurs, des joggeurs et des journalistes étrangers circulaient vendredi matin. — © Julia Chivet/Le Temps
Au sein du parc Le Pâquier, la vie reprend. Des promeneurs, des joggeurs et des journalistes étrangers circulaient vendredi matin. — © Julia Chivet/Le Temps

Autour du Pont des Amours, tout proche de l’aire de jeux, les télévisions étrangères sont en place, en direct, les joggers ont également repris leurs habitudes et courent sur le Pâquier. Une jeune femme en roller s’arrête à proximité de l’aire de jeux et dépose une rose. «C’est de la tristesse et de l’effroi que je ressens, pas de la colère». Une autre Annécienne de 60 ans à vélo avec son mari, est venue déposer des fleurs. «Fraîches et gaies, je suis allée les chercher au marché ce matin.»

Emmanuel Macron est arrivé à Grenoble où sont hospitalisés des enfants blessés

Le président Emmanuel Macron et Brigitte Macron sont arrivés vendredi à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés la veille lors de l'attaque au couteau d'Annecy.

Le chef de l'Etat et son épouse se rendent sur place pour être aux «côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l'ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien», a indiqué l'Elysée.

Deux enfants toujours «en urgence vitale», selon Olivier Véran

Deux des quatre enfants blessés lors de l'attaque au couteau à Annecy sont toujours en «urgence vitale», a indiqué vendredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, peu avant le déplacement sur place du président Emmanuel Macron.

«De ce que je sais, il y aurait encore deux enfants qui seraient considérés en urgence absolue, en urgence vitale», a-t-il déclaré sur franceinfo.

Le déplacement d'Emmanuel Macron ne vise pas à «créer des discordes»

Invité dans la matinale de la radio franceinfo, le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a confirmé le déplacement d'Emmanuel Macron à Annecy: «Il est important que le président aille sur place. J’imagine qu’il ira à la rencontre de victimes et de proches, saluer la réactivité des forces de l’ordre ou des civils. Ce n’est pas un déplacement qui vise à créer des discordes.»

Lire aussi: Face au drame d’Annecy, l’unité nationale n’aura pas tenu une heure

Le suspect soumis à un examen psychiatrique

L'auteur présumé de la brutale attaque subit vendredi un examen psychiatrique pour tenter de déterminer les raisons de son crime qui a profondément choqué dans le pays et à l'étranger. Réfugié syrien, il a passé la nuit en garde à vue et peut le rester jusqu'à 48 heures après l'attaque qui a fait six blessés, dont quatre très jeunes enfants. Ses motivations restent obscures à ce stade, «sans mobile terroriste apparent» selon le parquet.

Emmanuel Macron se rend à Annecy

Le président français se rend vendredi auprès des victimes de l'attaque au couteau d'Annecy qui a touché six personnes, dont quatre enfants en bas âge, agressées par un réfugié syrien, a indiqué l'Elysée.

«A la suite de l'attaque survenue hier, le président de la République et son épouse se rendent aujourd'hui aux côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l'ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien», a précisé l'Elysée.

La première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'étaient déjà rendus jeudi à Annecy, une ville sous le choc après l'attaque au couteau survenue en plein jour dans un parc très fréquenté au bord du lac.

Fin du suivi

Notre couverture en continu est terminée. Merci de nous avoir suivis!

Sur les lieux de l'attaque, des bougies, des fleurs et des dessins déposés par les habitants en hommage aux victimes

Des bougies, des fleurs et des dessins ont été disposés dans l’aire de jeux où a eu lieu l’attaque. — © Julia Chivet
Des bougies, des fleurs et des dessins ont été disposés dans l’aire de jeux où a eu lieu l’attaque. — © Julia Chivet

La police disperse la manifestation de l'extrême droite

La manifestation organisée par l'extrême droite au centre-ville d'Annecy a été dispersée dans le calme par la police. Les participants se sont déplacés du centre Bonlieu à l'aire de jeux, théâtre de l'attaque de ce matin, mais n'y sont restés quelques minutes avant que les policiers leur demandent de quitter les lieux. Les forces de l'ordre sont toujours présentes sur place.

Les policiers ont demandé aux manifestants de se disperser. Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps
Les policiers ont demandé aux manifestants de se disperser. Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps

L’assaillant avait déposé une demande d’asile en Suisse

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué jeudi soir que l’assaillant avait déposé une demande d’asile en Suisse. L’individu se trouvait «régulièrement sur le territoire national [français] puisqu’il était réfugié en Suède depuis dix ans. C’est un Syrien qui, en 2013, a obtenu l’asile et une carte de résident en Suède», a déclaré le ministre au 20H de TF1. Par la suite, «pour des raisons qu’on ne s’explique pas bien», a-t-il précisé, «il a fait une demande d’asile en Suisse, en Italie et en France alors qu’il n’avait pas besoin de formuler puisqu’il avait l’asile depuis dix ans en Suède».

Un important dispositif policier est déployé au centre-ville d'Annecy

Un important dispositif policier a été mis en place au centre-ville d'Annecy, où était annoncé ce soir un rassemblement de l'extrême droite. Des renforts ont été déployés autour du centre Bonlieu, point de ralliement de la manifestation, et autour de la préfecture.

De très nombreux habitants et touristes sont attablés en terrasses des cafés, qui sont toutes pleines dans les rues d’Annecy. Un drapeau français est tenu par un petit groupe de personnes qui s'est mis en marche en direction de l'aire de jeux en chantant La Marseillaise. Cela reste calme pour l’instant. Alexandre Gabriac, ex-leader des Jeunesses nationalistes est présent.

Un drapeau français est tenu par un petit groupe devant le centre Bonlieu, à Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps
Un drapeau français est tenu par un petit groupe devant le centre Bonlieu, à Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps

Comment parler de l'attaque d'Annecy aux enfants?

L’attaque au couteau d’Annecy est un événement au fort potentiel traumatique pour les enfants, même pour ceux qui se trouvent (très) à distance du drame. Le pédopsychiatre Hugues Paris, médecin-chef du département enfance et adolescent du Centre neuchâtelois de psychiatrie, insiste sur le rôle clé des parents pour les rassurer.

Lire son interview

La préfecture de Haute-Savoie interdit les manifestations

«Au vu des appels à manifestation sous l’intitulé «#francocide» et afin de prévenir tout risque de trouble à l’ordre public», la préfecture de Haute-Savoie a publié un arrêté d’interdiction de manifestation, peut-on lire dans un communiqué publié jeudi soir.

«Ces appels à manifestation peuvent en effet être considérés comme une provocation et risquent d’entraîner des contre-manifestations génératrices de troubles et de violences. De plus, les forces de sécurité intérieure ont déjà été largement mobilisées sur la prise en charge des victimes et les traitement des événements survenus ce jour», précise le communiqué.

«Tout Annecy a le cœur lourd»

Martin, 36 ans, habite à Annecy depuis 2009. Il est originaire de Lille. Il est venu près du Pâquier se recueillir, très ému et en larmes: «J’avais besoin de venir et la seule chose qui me préoccupait c’était d’avoir des nouvelles des enfants. Je ne peux pas concevoir ce qui vient de se passer. J’avais prévu avec une amie d’emmener sa fille et elle à cette aire de jeux ce matin, c’est un endroit où l’on vient souvent. Je me promène très souvent par là. Et on a changé nos plans au dernier moment. C’est douloureux mais important d’être ici. Je viens souvent dessiner au bord du lac. Aujourd’hui ce paysage est différent, c’est fou. Tout Annecy a le cœur lourd. Si j’avais été là au moment des faits, je n’aurais pas lâché cet homme, j’aurais essayé de l’empêcher autant que possible. C’est comme une scène guerre pour moi, on a la réalité et l’horreur face à nous.»

A Annecy, un cauchemar qui rappelle à la France ses pires traumatismes

Le souvenir d’années de terrorisme est profondément ancré. La rapidité et l’irrationalité de certaines réactions révèlent la vivacité d’émotions qui ont redéfini le paysage idéologique français.

Lire notre éditorial

Un «moment républicain» sera organisé ce week-end à Annecy

François Astorg, maire d’Annecy, a indiqué qu’un «moment républicain» sera organisé ce week-end à Annecy. Il a appelé au recueillement et à la «décence». «C’est une situation très grave, on parle de 4 enfants», a-t-il déclaré. «Je tiens à saluer par ailleurs le travail et le courage de deux agents de la Ville qui ont essayé d’arrêter l’assaillant», a-t-il ajouté.

Le maire a précisé qu’une cellule psychologique était ouverte à côté de l’école du quai Jules Philippe. « Meme si aucun enfant de l’école n’a été concerné par l’attaque, il y a eu beaucoup d’emoi et de peur.»

Le préfet de la Haute-Savoie appelle à la décence: «Toute récupération est insupportable.»

Alors que des rumeurs sur une possible manifestation ce soir organisée par des mouvements d’extrême-droite circulent, le préfet de la Haute-Savoie Yves Le-Breton a appelé à la décence: «Cet événement touche des jeunes enfants, il est particulièrement traumatisant. Toute récupération est insupportable.»

Aucune manifestation n’a été pour l’heure déclarée. Il faut une déclaration pour qu’elle soit interdite, précise le préfet. «Nous ferons appel aux articles usuels du Code pénal si se déroule une manifestation sans autorisation.»

Les 4 enfants blessés sont toujours en urgence absolue

«Les 4 enfants sont toujours en urgence absolue», a indiqué la procureure Line Bonnet-Mathis à l’occasion d’une nouvelle conférence de presse. «Un d’entre eux a été pris en charge aux HUG. Les trois autres se trouvent au CHU de Grenoble. Ils ont été transférés après une première intervention à l’hôpital d’Annecy. Toutes les victimes ont été attaquées dans l’aire de jeux. L’arme est un couteau pliable de type Opinel.»

«L’auteur est arrivé à Annecy en octobre 2022, il était SDF et inconnu des services de justice et de police, a poursuivi la procureure. Il est toujours en garde à vue au commissariat d’Annecy. Il sera en garde à vue 48h. Il s’agit d’une garde à vue classique.»

Le profil de l’assaillant se dessine

Le profil de l’homme interpellé et placé en garde à vue après avoir attaqué des jeunes enfants dans un parc populaire à Annecy jeudi matin se dessine. Il n’a pas été blessé lors de son arrestation et est donc mesure d’être interrogé par la police. Tous les regards se portent désormais sur son parcours. Syrien, chrétien, il vivait légalement sur le territoire européen, ayant obtenu le statut de réfugié en Suède.

Notre article: Ce qu’on sait de l’assaillant d’Annecy qui a agi «au nom de Jésus Christ»

François Astorg, maire d'Annecy: «C'est une immense tristesse»

Le Pâquier a déjà rouvert

Le Pâquier a déjà rouvert, peu à peu réinvesti par les passants, qui se dirigent spontanément vers le pont des Amours, près des lieux du drame. L’aire de jeux est déjà occupée par des enfants. Un bouquet de roses blanches y a été déposé. Des passants s’arrêtent, dans le silence, d’autres s’offusquent de la présence des médias.

Julia Chivet / Le Temps
Julia Chivet / Le Temps

Beaucoup d’Annéciens viennent s’y recueillir, incrédules. «J’avais besoin de venir me recueillir. Je viens me promener ici tous les jours. J’emmenais mon fils à cette aire de jeux quand il était petit. C’est impensable. Je ressens de la tristesse et de la peur. Alors que je me sentais plutôt en sécurité ici à Annecy» confie une Annécienne d’une quarantaine d’années qui habite non loin du lieu de l’attaque.

Julia Chivet / Le Temps
Julia Chivet / Le Temps

L’ambiance est très étrange: les badauds disent l’horreur, ou regardent en silence. Il y a des parents avec des enfants, beaucoup de jeunes, des personnes âgées. «On est entouré d’assassins. C’est l’horreur!» crie une dame qui échange avec une autre.

Julia Chivet / Le Temps
Julia Chivet / Le Temps

Valentin, 22 ans, Annécien d’adoption, originaire du Chablais voisin, s’est assis seul à proximité du lieu de l’attaque alors que les lieux viennent de rouvrir au public. «Je voulais juste me poser ici avant d’aller voir un ami. Je voulais voir que tout allait bien. Et j’imagine que pour tout le monde, de voir que la vie reprend d’une certaine façon, cela rassure. Un ami m’a donné l’information ce matin, j’avais entendu les pompiers en ville. Je me suis dit qu’un truc grave s’était passé et quand j’ai su j’ai allumé une bougie, spontanément. C’est un mélange de tristesse et de colère que je ressens. S’en prendre à des enfants c’est inexplicable, c’est l’innocence même.»

Guillaume Tatu, adjoint au maire d’Annecy: «C’est important de souligner la solidarité de la jeunesse»

La réaction de Guillaume Tatu, adjoint au maire d’Annecy en charge de la jeunesse: «Deux groupes de lycéens étaient présents au moment de l’attaque, ils étaient en sortie scolaire de fin d’année. Je tiens à souligner leur courage car plusieurs d’entre eux ont tenté de s’interposer et de mettre à l’abri des enfants. C’est important de souligner la solidarité de la jeunesse dans un tel moment. Ils ont fait en sorte de protéger les enfants et les empêcher de voir la scène. Je suis très ému et je voudrais les remercier. Ils ont été entendus par la cellule psychologique. C’est une formidable solidarité. Ils jouaient tout simplement au Frisbee sur le Pâquier avec leur professeur d’EPS. L’aire de jeux où le drame a eu lieu est un très bel endroit, nous allons tout faire pour qu’elle soit rapidement rouverte et que la sérénité puisse revenir.»

Guillaume Tatu, le 8 juin 2023 à Annecy. — © Julia Chivet / Le Temps
Guillaume Tatu, le 8 juin 2023 à Annecy. — © Julia Chivet / Le Temps

Un lycéen témoin de la scène: «Nous ne sommes pas préparés à vivre ce genre de chose»

Un lycéen, en sortie de fin d’année avec sa classe et son professeur, qui a assisté à la scène s’est dit choqué: «Je jouais avec mes camarades, et nous avons vu un homme agresser des enfants et prendre la fuite. J’ai reculé avec le reste du groupe pour nous mettre à l’abri, et je suis ensuite revenu au parc pour voir si je pouvais être utile, mais des adultes prodiguaient déjà les premiers soins», raconte ce jeune homme en classe de terminale – la dernière année dans les lycées français. «Je suis un peu choqué, nous ne sommes pas préparés à vivre ce genre de chose», murmure-t-il.

Marc Ferracci, député des Français de Suisse: «Il faut un délai de décence»

Marc Ferracci, député des Français de Suisse, proche d’Emmanuel Macron, réagit auprès du Temps à propos des récupérations de la droite et de l’extrême-droite: «Il faut un délai de décence, pour les familles mais aussi par souci d'honnêteté intellectuelle pour ne pas déduire des effets de causalité qui n’ont pas lieu d’être pour l’instant entre certaines caractéristiques de l’assaillant et l’acte qu’il a commis. Ainsi qu’avec des débats que nous pouvons avoir au parlement dans les semaines qui viennent.»

Il s’exprime aussi sur l'accueil d’une victime par les HUG: «Il y a une proximité forte entre ma circonscription et la zone touchée qui fait que je suis particulièrement sensible à ce qu’il se passe. L'accueil d’une des victimes dans les hôpitaux genevois est l’expression d’une solidarité qui s’était déjà exprimée au moment du covid et que je salue avec gratitude.»

Notre article sur les réactions politiques au drame : Face au drame d’Annecy, l’unité nationale n’aura pas tenu une heure

Le Pâquier, lieu central de vie des Annéciens

La grande pelouse du Pâquier, où a eu lieu l'attaque au couteau, longe le lac d'Annecy: c’est là que, dès les beaux jours, les employés du centre-ville à deux pas, les étudiants du lycée d’Annecy et les touristes, déjà très nombreux en cette saison, se retrouvent toute la journée, pour pique niquer, déambuler ou pour se délasser. En bordure de l’esplanade côté ville se trouve la mairie – endommagée par un incendie en novembre 2019 et en cours de reconstruction –, ainsi que le commissariat de la police nationale.

Les bureaux du Dauphiné libéré, le quotidien régional, sont de l’autre côté de la rue, d’où la rapidité des journalistes du titre à arriver sur place. C’est sur le Pâquier aussi que se tiennent les séances en plein air du Festival du film d'animation, qui doit commencer le 11 juin. Quand à l’école voisine du Quai Jules Philippe, elle accueille des enfants du centre ville, et le square où a eu lieu l’attaque est ouvert à tous.

L’auteur était inconnu des services de renseignement et n’avait pas d’antécédent psychiatrique «identifié», selon Elisabeth Borne

L’auteur de l’attaque au couteau d’Annecy «n’est connu d’aucun service de renseignement» et n’a pas «d’antécédent psychiatrique identifié», a annoncé Elisabeth Borne lors d’un point presse. D’après une vidéo consultée par l’AFP, l’assaillant a dit «au nom de Jésus Christ» au moment de l’attaque.

La France «a pris contact avec tous les services judiciaires et des services de renseignement des autres pays en Europe et au-delà, et ce monsieur n’a pas d’antécédents judiciaires, n’est connu d’aucun service de renseignement et on n’a pas identifié d’antécédents psychiatriques», a déclaré la cheffe du gouvernement.

L’homme est «un Syrien, qui a le statut de réfugié en Suède depuis 10 ans et qui a demandé l’asile en France», a-t-elle confirmé.

Un jeune Néerlandais et un jeune Britannique parmi les blessés

Selon la procureure de la République Line Bonnet-Mathis, au moins un jeune Néerlandais et un jeune Anglais, en visite touristique à Annecy, figurent parmi les enfants blessés. Le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni James Cleverly, cité par le Guardian, avait annoncé plus tôt dans l'après-midi qu’un «citoyen britannique» faisait partie des blessés.

L’auteur est en garde à vue

Laurent Wauquiez, président du conseil régional Auvergne Rhône Alpes, a réagi à l’attaque survenue ce matin: «En pensées avec les familles, les forces de l’ordre, tout le monde est extrêmement choqué, vous le connaissez cet endroit, près du pont des amours, un jardin, personne ne peut imaginer ça, la barbarie», a-t-il déclaré. «L’ampleur du choc est énorme», a-t-il ajouté

© Fanny Scuderi pour Le Temps
© Fanny Scuderi pour Le Temps

Très légèrement blessé, l’auteur de l’agression, sans domicile fixe, a été placé en garde à vue. De son côté, Elisabeth Borne a remercié les secours intervenus rapidement. «L’enquête en cours précisera le profil de l’assaillant», a-t-elle ajouté. Plusieurs témoins ont été pris en charge et une cellule psychologique a été ouverte, indiquent les autorités.

«Aucun mobile terroriste apparent», derrière l’attaque au Pâquier, selon la procureure de la République Line Bonnet-Mathis

Il n’y a «aucun mobile terroriste apparent», derrière l’attaque du Pâquier, a déclaré la procureure de la République Line Bonnet-Mathis lors de la conférence de presse. En l’état, quatre mineurs sont toujours en état d’urgence absolue, blessés à l’arme blanche, a-t-elle précisé. Deux adultes ont également été touchés lors de l’attaque, et l’un d’eux a également été blessé par une arme à feu au moment de l’intervention des forces de l’ordre.

Rappel des faits

L’attaque s’est passée vers 9h30, à l’arme blanche aux abords du jardin de l’Europe, parc très fréquenté situé sur les bords du lac d'Annecy, a rapporté la préfecture. L’homme vêtu d’un short noir, un foulard bleu noué sur la tête, s’est dirigé vers les poussettes et s’est attaqué aux enfants sur une aire de jeu, selon des images du drame qu’un photographe de l’AFP a pu voir. Dans des images relayées par la presse, on peut voir un homme de corpulence moyenne courir au milieu d’une pelouse couteau à la main.

Selon différents témoignages, l’homme a tenté de s’enfuir de l’aire de jeu et attaqué une personne âgée avant d’être interpellé très rapidement par la police, qui a ouvert le feu. Les secours ont été alertés à 9h41, l’intervention déclenchée immédiatement et l’agresseur interpellé quatre minutes plus tard, selon un chronométrage diffusé par la police.

On en sait davantage sur le profil de l’assaillant, qui s'est déclaré chrétien de Syrie

De nationalité syrienne, l’agresseur est né en 1991 et avait obtenu le statut de réfugié en Suède où il a vécu pendant 10 ans, par une décision du 26 avril 2023. Il était entré en situation régulière sur le territoire français où il avait cependant déposé une deuxième demande d’asile en novembre 2022, selon une source au sein de la police.

Il portait une croix chrétienne quand il a été interpellé. Dans son dossier de demande d’asile déposé en France, il s’est déclaré «chrétien de Syrie», a rapporté de son côté une source policière.

Aeteadal K., une réfugiée syrienne de 50 ans qui avait été en contact avec lui à Trollhättan, en Suède, a indiqué à l’AFP à Stockholm qu’il avait «quitté la Suède pour la France il y a sept mois».

La conférence de presse va se tenir à l'extérieur de la préfecture

Les journalistes attendent l'arrivée de la procureure de Haute-Savoie, du maire d'Annecy, de la première ministre Elisabeth Borne et du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

© Fanny Scuderi pour Le Temps
© Fanny Scuderi pour Le Temps

Des enfants de 22 à 36 mois parmi les blessés

Parmi les six enfants blessés, quatre sont âgés de 22 à 36 mois, indique l’AFP.

Les forces de sécurité se rassemblent dans une aire de jeux sur les lieux de l'attaque au couteau à Annecy, dans les Alpes françaises, jeudi 8 juin 2023. — © Jean-Christophe Bott / keystone-sda.ch
Les forces de sécurité se rassemblent dans une aire de jeux sur les lieux de l'attaque au couteau à Annecy, dans les Alpes françaises, jeudi 8 juin 2023. — © Jean-Christophe Bott / keystone-sda.ch

Elisabeth Borne et Gérald Darmanin sont arrivés à Annecy

La première ministre et le ministre de l’Intérieur sont arrivés à la préfecture d’Annecy avant de participer à une conférence de presse, aux côtés du maire d’Annecy et de la procureure de Haute-Savoie.

Des militants du RN se rassemblent sur les lieux du drame, Marine Le Pen pourrait faire le déplacement

Des militants du Rassemblement national sont regroupés devant Le Pâquier. Rémi Ruer, qui anime le mouvement local des jeunes RN, confie que Marine Le Pen pourrait faire le déplacement. «Mais elle se mélangera aux gens, pas comme les Borne, Darmanin qui restent entre eux.» Un militant: «La Suède n’a pas voulu de ce Syrien, la France lui a ouvert ses portes.»

Un enfant arrivé aux HUG à Genève en fin de matinée

En fin de matinée, une petite victime du drame d’Annecy a été acheminée aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG). «Nous avons en effet accueilli un seul enfant», confirme son porte-parole, Nicolas de Saussure. Son âge n’est pas divulgué, ni la gravité de ses blessures, mais il fait partie des cas lourds. L’hôpital peut d’ores et déjà affirmer qu’il n’y aura pas d’autre transfert à Genève.

Dans le cadre de conventions bilatérales, les HUG sont coutumiers de l’entraide hospitalière, concernant des accidentés, par exemple, ou comme lors de la pandémie du Covid. Une maison attenante à l’hôpital permet aux parents des enfants pris en charge de séjourner à proximité.

Président de la région, Laurent Wauquiez arrive sur place

Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, vient d’arriver à la préfecture. Martial Saddier, président du Conseil départemental, est avec lui.

«Il y a eu deux heures de flottement avant de savoir pour nos enfants»

Une maman dont les enfants sont à l’école du quai Jules-Philippe, l’établissement scolaire le plus proche du parc où s’est déroulée l’attaque, raconte: «L’école est fréquentée par des enfants de 3 à 11 ans.» En maternelle, les enseignants leur ont dit qu’ils faisaient un grand cache-cache cache dans les dortoirs. La maîtresse leur a dit de ne pas faire de bruit, «on reste le plus silencieux possible».

La police a filtré les parents venus récupérer leurs enfants, après avoir été identifiés par les maîtresses. Sa fille était en sortie cinéma: la classe a été confinée dans une autre école du centre-ville. Vers midi, les parents ont pu récupérer leurs enfants, et le maire leur a dit quelques mots. Il y a eu deux heures de flottement avant que les parents sachent si leurs enfants étaient victimes. «On a dit aux enfants en CP, dès six ans, qu’un fou avait attaqué des gens, mais que la police l’avait arrêté.»

Le bilan est passé à 6 blessés

Six personnes ont été attaquées, dont quatre enfants, précise la préfecture.

© David Wagnières
© David Wagnières

Une évaluation de l’agression est toujours en cours

L'identité de l'auteur de l'agression est confirmée. L'individu, né en 1991, est inconnu des fichiers de police, a rapporté une source policière, précisant qu'il avait vécu dix ans en Suède après avoir quitté la Syrie, et qu'il bénéficie du statut de réfugié. Le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire. Selon une source proche du dossier, une évaluation de l’agression est toujours en cours pour déterminer si elle est de nature terroriste ou pas.

© David Wagnières pour Le Temps
© David Wagnières pour Le Temps

La conférence de presse est repoussée à 14h45

La procureure de Haute-Savoie, Line Bonnet, devait s’exprimer à 12h30 lors d’une conférence de presse. Celle-ci est repoussée à 14h45 pour que la première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, puissent y participer.

Un habitant d'Annecy présent «en solidarité» devant le parc

Badauds et journalistes se sont rassemblés devant le parc, complètement bouclé. Un habitant d’Annecy, père de famille, dit être présent «en solidarité».

Au Pâquier, des militaires bloquent le périmètre

A Annecy, le cortège incessant de voitures de polices s'accompagne du bruit strident des sirènes. Etrange: des pique-niqueurs se sont installés sur des bancs. L’accès au Pâquier est interdit. Cinq militaires bloquent le périmètre, dévient piétons et voitures. Au loin: l’aire de jeux. Des véhicules de police stationnent sur la pelouse.

Annecy, 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps
Annecy, 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps

Les établissements scolaires d'Annecy ne sont plus confinés

Pour assurer la sécurité de tous les enfants, les établissements scolaires d'Annecy avaient été confinés. Cette mesure vient d'être levée.

Un nouveau bilan fait état de cinq victimes dont quatre enfants

Au moins cinq personnes, dont quatre enfants, ont été blessées lors de l'attaque au couteau.

Sur place, les sirènes continuent à retentir

Les sirènes de police n’arrêtent pas. C’est un défilé depuis deux heures de camions de police et de gendarmerie. Des services de secours des départements voisins de l’Isère et de la Savoie sont arrivés sur place.

En urgence absolue, un enfant aurait été évacué à Genève

Selon le Dauphiné Libéré, une des victimes de l'attaque, un enfant en urgence absolue, a été transféré aux HUG.

«J’ai cru que c’était la classe de mon enfant», témoigne une mère de famille

Frayeur, tristesse, contrecoup ou soulagement: les parents sont en larmes. «J’ai cru que c’était la classe de mon enfant. C’est épouvantable», confie une mère de famille.

Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps
Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps

Une cellule d'information au public a été activée par la préfecture

Une cellule psychologique pour les parents et les enfants va être créée.

Gérald Darmanin va se rendre sur place

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va se rendre sur les lieux de l'attaque, comme la première ministre Elisabeth Borne.

«Il n’y a plus de danger», déclare le maire d'Annecy, François Astorg

«La situation est maîtrisée et il n’y a plus de danger», déclare le maire de la commune, François Astorg.

Emmanuel Macron dénonce une «attaque d'une lâcheté absolue»

Le président français Emmanuel Macron dénonce une «attaque d'une lâcheté absolue». «La Nation est sous le choc», a déclaré le chef de l'Etat sur Twitter. «Nos pensées les accompagnent ainsi que leurs familles et les secours mobilisés», a-t-il ajouté.

Les enfants sont appelés un à un

Sur la place devant l’école primaire publique Quai Jules-Philippe, attenante au Pâquier, les enfants de l’établissement sont appelés un à un. La police est présente pour encadrer ces sorties de classes. L’ambiance est tendue.

Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps
Annecy, le 8 juin 2023. — © Julia Chivet / Le Temps

Les parents doivent passer un filet de sécurité pour récupérer leurs enfants, une fois leurs noms appelés et la maîtresse ayant vérifié les identités.

L’abrogation de la réforme des retraites est suspendue

Le Rassemblement National insiste sur la nationalité syrienne de l’assaillant. La majorité présidentielle souhaite que le débat sur l’abrogation de la réforme des retraites soit interrompu. Ce sujet a finalement été retiré de l’ordre du jour, mais pour des raisons de contenu de la demande qui a été vidée de son sens; pas en raison de l’attaque au couteau.

Pronostic vital engagé pour deux enfants et un adulte

Le bilan de l’attaque au couteau se précise et est revu à la baisse. Il est actuellement de cinq blessés dont quatre enfants. Le pronostic vital de deux enfants et d’un adulte est engagé, selon une source proche du dossier.

La police boucle le secteur du Pâquier

La préfecture de Haute-Savoie demande aux citoyens et citoyennes d'éviter de se rendre dans le secteur du Pâquier. Le secteur est bouclé.

Le Rassemblement national met en avant la nationalité de l’agresseur

Les réactions politiques commencent à tomber. Le RN met en avant la nationalité syrienne de l’assaillant, à travers un Tweet de son président Jordan Bardella.

La majorité présidentielle vient d’arrêter le débat sur l’abrogation de la réforme des retraites qui était jusque-là l’actualité du jour dans le pays.

Ce que l'on sait de l'assaillant

Des témoins interrogés par Le Dauphiné Libéré précisent que l’homme était «coiffé d’un turban.» D'après les témoignages recueillis par France Bleu, l'homme, «marginal», «errait depuis plusieurs jours aux alentours du lac.» Une source policière a indiqué à la radio locale que l'homme est un Syrien, demandeur d'asile. Selon Le Figaro, le suspect est né en 1991 et est inconnu des services de police. L'homme a déposé sa demande d'asile à l'Opra (l'office français de protection des réfugiés et apatrides) le 28 novembre 2022 en procédure normale, précise le quotidien français. Entre temps, il avait obtenu le statut de réfugié en Suède par une décision du 26 avril 2023.

Elisabeth Borne se rend sur place

Elisabeth Borne va se rendre à Annecy, a annoncé Matignon à l’AFP. Trois des victimes ont un pronostic vital engagé, a indiqué une source proche du dossier.

Sept personnes blessées, dont six enfants

Un homme a attaqué au couteau plusieurs enfants jeudi matin sur une aire de jeux près du lac, à Annecy, en France voisine. Sept personnes, dont six enfants en bas âge, ont été blessées. Trois des victimes ont un pronostic vital engagé, indique une source proche du dossier à l'AFP.

Une classe de maternelle était dans les Jardins de l’Europe ce matin. Elle a rapidement regagné «l’intérieur de l’établissement», indique le quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Des secouristes, policiers et militaires ont été dépêchés sur place. Le préfet est également sur les lieux de l’attaque.

L’assaillant aurait été maîtrisé et blessé.

Une minute de silence observée par l’Assemblée nationale

Les députés français ont observé ce matin une minute de silence après l’attaque au couteau qui s’est déroulée à Annecy.