Selon le cabinet de Benjamin Netanyahou, ce convoi serait «un paravent du Hezbollah» puisqu’il partira de Tyr, l’un des bastions de l’organisation chiite. Mais Yasser Kashak jure que ce n’est pas le cas. A l’en croire, le «Maryam» transportera des tonnes de médicaments alors que des parlementaires libanais, une cinquantaine de journalistes européens, des femmes libanaises ainsi qu’une délégation de l’organisation «Reporters sans frontières» embarqueront à bord du «Naj-el-Al i».
«Ces bateaux proviennent d’un pays en guerre avec Israël, ils participent donc à une opération de guerre», a en tout estimé le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. Qui promet également un accueil musclé à un autre convoi composé de deux bateaux iraniens. Le premier de ces cargos à déjà quitté Bandar Abbas et le second appareillera au début de la semaine prochaine. Ils feront escale en Turquie avant de cingler vers Gaza.
Pour les responsables israéliens, les flottilles libanaises et iraniennes constituent les deux dangers les plus immédiats. Parce qu’ils considèrent à tort ou à raison que des miliciens du Hezbollah, voire des Gardiens de la révolution iraniens pourraient se trouve à bord.
Quoi qu’il en soit, d’autres flottilles sont également planifiées en juillet. L’une d’entre elle est organisée par une série d’organisations pro palestiniennes, une autre par l’organisation progressiste juive allemande «Voix pour une paix juste», et une troisième par l’organisation islamiste turque IHH organisatrice de la première «flottille de la liberté». Enfin, un convoi est également planifié en Grande-Bretagne et au moins trois autres dans les pays arabes voisins d’Israël.
Pour en contrer l’impact, l’Etat hébreu n’entend pas seulement user de la force militaire: il lance aussi des actions diplomatiques visant notamment à convaincre les Etats-Unis et les vingt-sept pays membres de l’Union européenne d’interdire à leurs ressortissants de participer à ces convois.
Depuis quelques jours, les dirigeants israéliens tentent également de convaincre leurs homologues égyptiens de fermer le canal de Suez aux bateaux iraniens en route pour Gaza. Ils n’ont pas reçu de réponse jusqu’à présent.