Outre un embargo sur les armes, il pourrait s’agir de gels d’avoirs et d’interdictions de visa à l’encontre des responsables de la répression. Une liste des personnes visées par ces sanctions doit encore être établie.
«Nous essayons d’agir par le biais de l’UE», a expliqué Alain Juppé en soulignant que les Européens étaient «dans l’incapacité d’aboutir» à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression. Il y a «un risque de veto russe et chinois» et il n’y a pas non plus «les neuf voix» nécessaires à l’adoption d’un texte, a-t-il admis.
Les Etats-Unis ont déjà annoncé vendredi des sanctions économiques contre le frère cadet du président syrien, Maher el-Assad, un haut responsable de l’armée syrienne, Ali Mamlouk, chef des services de renseignement, et Atef Najib, présenté comme l’ancien chef du renseignement pour la province de Deraa, à 100 km au sud de la capitale.
Pour sa part, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a voté une résolution demandant l’envoi urgent d’une mission en Syrie pour enquêter sur les violations des droits de l’homme.
Mardi à Paris, une trentaine de militants de l’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) ont lancé de la peinture bleue sur les murs de l’ambassade de Syrie, aux cris de «C’est l’encre qui doit couler, pas le sang» avant d’être interpellés par la police.