La fin des doutes
De la rencontre Bush-Poutine, cet officier de carrière, commandant d'une division blindée avant d'accéder aux échelons supérieurs de l'armée, a peu parlé. Mais son assurance – et sa connaissance très précise des dossiers évoqués – est, selon des experts présents, caractéristique de la fermeté militaire de l'actuelle administration russe: «L'époque des doutes est passée confirme Dmitry Evstafiev, un spécialiste des questions de prolifération nucléaire, de passage lui aussi à Genève. La gestion du dossier du Caucase-Nord, par exemple, est beaucoup plus sereine qu'il y a trois ou quatre ans. Pour l'armée, la question tchétchène en particulier est jugée réglée.»
Le général Rushkin, interrogé justement sur la Tchétchénie, a confirmé cet aplomb: «La guerre là-bas est terminée. Nous l'avons remporté. Les combats qui se poursuivent nous opposent à des terroristes peu nombreux. Des groupes composés parfois de quelques personnes.» Le doute qui a parcouru la salle devant ses propos ne l'a pas ébranlé. De même que les questions posées par l'état apparent d'impréparation des forces spéciales russes lors de la tragique prise d'otages de Beslan: «J'étais sur place à Beslan. Je sais ce qui s'est passé. Nos forces spéciales n'ont pas été, comme on l'a dit, dépassées par les événements.»
Dernier chapitre: l'arsenal nucléaire russe. Là aussi, pas d'inquiétudes à l'entendre: «La sécurité de notre arsenal ne nous fait aucun souci. Nous le répétons à nos partenaires.» Comme l'on pouvait s'y attendre, la principale menace identifiée aujourd'hui par l'état-major russe est le terrorisme. «Or aucun pays ne peut faire face seul à cette menace», a asséné le général Rushkin, devant une présentation de diapositives détaillant l'organigramme du Ministère russe de la défense. A l'énoncé de la menace terroriste, deux photos cohabitaient à l'écran: celle d'Oussama ben Laden et celle du rebelle tchétchène Chamil Bassaïev…
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