Contestation
AbonnéLes manifestants, nés en majorité après 1995 et habitués à l’ouverture démocratique, multiplient les tactiques pour attirer l’attention de la communauté internationale. Face à eux, les forces de l’ordre n’hésitent plus à tirer à balles réelles

Depuis le début de la semaine, une quinzaine de personnes ont péri sous les balles de la police en Birmanie, où la population proteste depuis le 1er février contre un coup d’Etat mené par l’armée. «Cela ressemble à un champ de bataille, raconte Nyein Moe. Les forces de l’ordre nous attaquent systématiquement à coups de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et, parfois, de balles réelles afin de disperser tout rassemblement de plus de 100 personnes.»