Le président américain George W. Bush, dans un message lu lors de la cérémonie, a salué la mémoire de celui qui «restera dans l'histoire de la Géorgie comme un symbole de la lutte pour la paix et la démocratie». «Les Etats-Unis vont continuer d'aider la Géorgie à mener les réformes auxquelles Zourab Jvania a consacré toute sa vie», a ajouté M. Bush.
Parmi les nombreuses personnalités étrangères présentes, se trouvaient le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, le sénateur américain Richard Lugar, chef de la commission du Sénat américain aux Affaires étrangères, le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier. La Russie était représentée par son ministre des Transports Igor Levitine.
Le cercueil, porté par des soldats de la garde nationale, a ensuite été sorti de la cathédrale, et la procession funèbre, accompagnée par la foule, s'est dirigée vers le parlement. Une minute de silence a alors été observée, et l'hymne national a été joué.
Rumeurs d'assassinat
Un millier de roses rouges, offertes par les Pays-Bas, ont été déposées près du cercueil pour rappeler la révolution pacifique de l'automne 2003, dont cette fleur avait été le symbole après que Mikhaïl Saakachvili eut forcé les portes du parlement en en brandissant une. M. Jvania devait être inhumé en fin de journée dans le Panthéon de la capitale géorgienne. Le président géorgien a décrété un deuil national de deux jours samedi et dimanche.
Zourab Jvania, est mort jeudi à 41 ans d'une intoxication au monoxyde de carbone due à un appareil de chauffage défectueux, selon les conclusions préliminaires du Parquet géorgien. Ce rapport n'a toutefois pas mis fin à de nombreuses rumeurs d'assassinat.
Ancien allié du président Edouard Chevardnadze et ex-président du parlement, il avait rejoint l'opposition et pris la tête avec Mikhaïl Saakachvili de la «révolution de la rose» en novembre 2003. Il était considéré comme le principal maître d'œuvre des ambitieuses réformes lancées par le nouveau pouvoir dans ce pays miné par la corruption, la crise économique, et les séparatismes.