Giorgia Meloni, les urnes confirment son pouvoir
Les élections régionales en Lombardie et dans le Latium, dimanche et lundi, ont confirmé l’hégémonie de la présidente du Conseil sur sa coalition des droites et sur toute la scène politique italienne
«Je ne me serais jamais entretenu, en tant que président du Conseil, avec Zelensky, lâche Silvio Berlusconi. Nous sommes en train d’assister à la dévastation de son pays et au massacre de ses soldats et de ses concitoyens. Il aurait suffi qu’il cesse d’attaquer les deux républiques autonomes du Donbass pour l’éviter.» Les urnes sont ouvertes depuis quelques heures dimanche lorsque le magnat des médias brise le silence électoral pour lancer cette analyse géopolitique reprenant la rhétorique de la propagande russe. Visant à mettre dans l’embarras son alliée Giorgia Meloni, ses paroles révèlent, au sein de la coalition des droites au pouvoir, des luttes intestines exacerbées par les élections régionales.
Près de treize millions d’Italiens sont toujours en train de choisir leur prochain gouverneur en Lombardie et dans le Latium, la région de la capitale, lorsque le palais Chigi, siège de la présidence du Conseil des ministres, répond à son ancien locataire, Silvio Berlusconi. «Le soutien à l’Ukraine de la part du gouvernement italien est ferme et résolu, relève une note rédigée dans la soirée de dimanche, comme le prévoit clairement le programme et comme le confirment tous les votes de la majorité soutenant l’exécutif.» Giorgia Meloni rappelle à l’ordre le fondateur de la coalition de centre droit en confirmant son ancrage atlantiste. En position de faiblesse en dehors des frontières transalpines, la première ministre veut rassurer ses alliés internationaux malgré les déclarations de son prédécesseur.