A Glasgow, les pays les plus vulnérables veulent «voir l’argent»
A moins d’une semaine de la fin des négociations, les pays les plus touchés par le réchauffement climatique haussent le ton et veulent des garanties pour que les promesses financières à leur égard soient enfin tenues
Simon Kofe, le ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu, 11 000 habitants dans le Pacifique, s’adressera mardi à la COP26, les pieds dans l’océan. Les images préenregistrées font déjà le tour des réseaux sociaux. Elles illustrent le décalage entre la situation dramatique des pays les plus touchés par le réchauffement climatique et le manque d’engagements à Glasgow des plus grands pollueurs. La plus haute île de Tuvalu ne dépasse pas les cinq mètres. Si l’élévation des températures n’est pas maîtrisée, l’archipel sera en grande partie englouti.
Selon les projections de l’ONU, les engagements de réduction des gaz à effet de serre sur la table des négociations conduiraient à une élévation des températures de l’ordre de 2,7 degrés d’ici la fin du siècle. Loin de l’objectif affiché de 1,5 degré répété en boucle depuis les Accords de Paris en 2015. Ce scénario équivaudrait à rayer de la carte certains archipels. Dans certains pays, notamment en Afrique, l’économie s’effondrerait à cause des sécheresses.