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Google, Facebook et Twitter témoigneront au Sénat américain dans l’enquête russe

Les groupes américains ont été appelés à témoigner le 1er novembre lors d’une audition publique au Sénat américain. Objectif: savoir s’ils ont été utilisés par Moscou pour influer sur la présidentielle

Image d'illustration. — © Anadolu Agency
Image d'illustration. — © Anadolu Agency

Le Sénat américain et la Chambre des représentants ont officiellement demandé aux géants technologiques Google, Facebook et Twitter de témoigner dans le cadre des enquêtes sur une possible influence russe dans l’élection présidentielle de 2016.

Des représentants de ces groupes sont attendus par la commission du Sénat sur le renseignement le 1er novembre pour une audition publique, a fait savoir l’institution mercredi 27 septembre. Il s’agit de déterminer si ces réseaux ont pu être utilisés par la Russie pour influer sur l’élection présidentielle remportée par Donald Trump l’an dernier.

La commission de la Chambre des représentants sur le renseignement, qui enquête aussi sur une possible influence russe, a également indiqué mercredi avoir appelé ces groupes à témoigner.

Nuire à Hillary Clinton

«Le Congrès et le peuple américain ont besoin d’entendre ces informations importantes directement de ces entreprises», ont indiqué les représentants Mike Conaway et Adam Schiff, membres de la commission d’enquête de la Chambre.

Facebook avait accepté la semaine dernière, sous la pression, de fournir au Congrès le contenu de messages à caractère politique, financés par des intérêts russes via des achats d’espaces publicitaires sur le réseau social.

Selon la presse américaine, ces messages cherchaient à créer des tensions politiques sur divers sujets chez les Américains, dans le but, in fine, de nuire à la candidate démocrate Hillary Clinton, alors en tête des intentions de vote. Le Kremlin nie toute implication dans l’élection.

Joute Trump-Zuckerberg

Pendant ce temps-là, Donald Trump et le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, se sont livrés mercredi à un échange virtuel, le premier reprochant au réseau social d’être «contre lui», une accusation balayée par Facebook. «Facebook a toujours été anti-Trump», a tweeté le président mercredi, suggérant une «collusion» avec le New York Times et le Washington Post, eux aussi «anti-Trump» selon lui.

«Trump dit que Facebook est contre lui. La gauche affirme que nous avons aidé Trump. Les deux camps sont mécontents des idées et des contenus qu’ils n’aiment pas», a répondu Mark Zuckerberg sur Facebook, qu’il présente comme une «plateforme pour toutes les idées». Il en a profité pour relativiser l’influence du réseau social dans le résultat de l’élection. «Après l’élection, j’ai dit que je pensais que l’idée que la désinformation via Facebook ait pu influer sur l’élection était une idée folle. Dire que c’était une idée folle était dédaigneux et je le regrette. C’est un sujet trop important pour être dédaigneux», a-t-il écrit. Pour autant, poursuit le fondateur de Facebook, «les données que nous avons ont toujours montré que notre plus gros impact – que ce soit en donnant la parole aux gens, en permettant aux candidats de communiquer directement ou encore en aidant des millions de gens à voter – a joué un bien plus grand rôle dans cette élection».