Le gouvernement brésilien a remis au Parlement une demande de référendum
Réforme politique
Le gouvernement brésilien a remis mardi au Parlement une demande de référendum de la présidente Dilma Rousseff, en vue d’une réforme politique. C’est le voeu exprimé lors des récentes manifestations par tous ceux qui dénoncent la corruption et les mauvaises pratiques politiques
Le message de Dilma Rousseff sollicitant le référendum est composé de cinq thèmes en vue d’une réforme politique, selon le ministre de la Justice José Eduardo Cardozo: le financement des campagnes électorales, le mode de scrutin pour l’élection des parlementaires, le maintien ou non des suppléants des sénateurs, des règles sur les coalitions de partis, des règles sur le vote secret qui pourrait arriver à son terme.
La proposition de référendum a été remise au président du Sénat et du parlement, Renan Calheiros, par le ministre de la Justice et le vice-président Michel Temer, selon l’agence brésilienne Senado.
«Renan Calheiros a annoncé qu’il agirait pour faire en sorte que les éventuels changements résultant du référendum soient applicables dès (octobre) 2014», date des prochaines élections générales, tout en prévenant que cela dépendrait de la volonté des sénateurs. «Ce que fait l’exécutif est une simple suggestion», a dit le vice-président. «C’est le Parlement qui mènera (le processus) du début à la fin».
Les manifestations de rues entamées il y a trois semaines au Brésil réclamaient des services publics de meilleure qualité (transports, santé, éducation), et protestaient contre la corruption dans la classe politique en général.
Dilma Rousseff a proposé la semaine dernière un pacte national avec les gouverneurs des Etats fédérés et les maires pour améliorer les services publics et garantir l’équilibre budgétaire, ainsi que la convocation d’un référendum pour lancer une réforme politique, qui selon de récents sondages est approuvée par 68% de la population.