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Pour Guy Parmelin, les Occidentaux auraient dû attendre avant de frapper la Syrie
Le ministre de la Défense plaide pour la conduite de l’enquête sur l'usage d'armes chimiques. Les Affaires étrangères rappellent les négociations tenues à Genève
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ATS/LT
Publié dimanche 15 avril 2018 à 12:32,
modifié dimanche 15 avril 2018 à 12:32.
Le ministre de la défense Guy Parmelin estime que les Etats-Unis et leurs alliés «auraient pu attendre les résultats» de l'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Les Nations unies ont envoyé leurs experts en Syrie pour faire la lumière sur une possible utilisation d'armes chimiques. Cette mission est en mesure de constater si de telles armes ont été utilisées et le cas échéant lesquelles, a-t-il déclaré dans une interview publiée sur le site blick.ch.
«La population souffre»
Le Conseil fédéral appelle toutes les parties en présence à revenir à la table des négociations. «La guerre en Syrie a été l'objet de négociations à Genève. Ces discussions doivent se poursuivre. Aussi vite que possible. La population civile souffre. C'est inacceptable», affirme-t-il.
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Que la mission d'enquête débute comme prévu
Après les frappes occidentales en Syrie, la Suisse appelle l'ensemble des Etats à «des mesures de désescalade» – «une priorité absolue», selon elle. Berne demande aux différentes parties «de créer les conditions pour l’aide humanitaire en faveur des victimes du conflit».
La Suisse exige également que «la mission d'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) puisse débuter aujourd'hui comme prévu et que les acteurs en Syrie n'entravent pas le travail de l'OIAC», a indiqué le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans une prise de position envoyée à l'agence de presse ATS.
L'attaque chimique présumée en Syrie constitue une violation grave du droit international. Celle-ci est «inacceptable et inquiétante», souligne le DFAE. Les services du conseiller fédéral Ignazio Cassis sont en contact avec les représentations suisses dans la région. Ils ont en outre joint le Bureau humanitaire de la Confédération à Damas: «Le coordinateur n'a pas été touché par les attaques.»