Caucase
AbonnéLes Arméniens savent qu’ils ont perdu cette guerre face à l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Et beaucoup, y compris au sein de l’armée, demandent désormais la démission du premier ministre Nikol Pachinian

«Nous sommes sortis de Chouchi. Nous avons perdu la ville», raconte Sos de sa voix attristée au téléphone lundi soir. Quelques heures plus tard, les espoirs de ce combattant s’éteignent lorsque l’Arménie et l’Azerbaïdjan signent un accord de cessez-le-feu à Moscou. A Erevan, le premier ministre Nikol Pachinian est instantanément vu comme le principal responsable. Il dit n’avoir pas eu d’autre choix pour éviter «le pire», mais cet accord, qui a tous les airs d’une capitulation, devient source de rage dans les rues arméniennes.