Etats-Unis
La secrétaire d’Etat américaine quittera son poste de cheffe de la diplomatie en janvier prochain. A quelques semaines de l’échéance, plusieurs figures politiques saluent la grande dame. Des hommages aux allures d’adoubement qui n’arrivent pas par hasard, analyse David Remnick, journaliste au «New Yorker»
C’est la prédiction de David Remnick, journaliste au New Yorker qui vient d’assister à trois jours de séminaire au Saban Center Clinton (Brookings) à Washington. Hillary Clinton y a tenu un discours et y a été ovationnée. Puis un film au budget généreux a été diffusé. Il tresse des lauriers à la First Lady et surtout à la secrétaire d’Etat qui devrait quitter sa fonction de cheffe de la diplomatie américaine en janvier prochain. Le film est une hagiographie qui n’arrive pas par hasard, estime David Remnick.
Des figures israéliennes telles qu’Ehoud Barak, Benjamin Netanyahou ou encore Tzipi Livni saluent la grande dame de Foggy Bottom. Le sénateur John Kerry, qui pourrait lui succéder si on ne lui préfère pas Susan Rice, intervient également ainsi que l’ex-premier ministre Tony Blair qui souligne l’humanité, l’humour et les grands principes d’Hillary Clinton.
Pour le journaliste du New Yorker, qui aime l’hyperbole, un tel adoubement rappelle ce que le Comité central du Parti communiste aurait pu faire à l’époque pour Leonid Brejnev.
■ Stéphane Bussard est le correspondant du «Temps» aux Etats-Unis. Lire son blog, «L’Amérique dans tous ses Etats»