Les HUG lancent des rencontres mensuelles sur le covid long: les nouvelles du 6 février
Pandémie
La vague Omicron a atteint son pic en Suisse, selon plusieurs experts. La pandémie a tué proportionnellement bien plus de non Suisses que de Suisses, selon des statistiques de l’OFS. Notre suivi sur le front du virus

A partir de lundi, le Portugal supprime l’obligation de test à l’entrée dans le pays pour les détenteurs d’un certificat européen.
Selon des experts, le pic de la vague du variant Omicron pourrait avoir été franchi.
L’obligation vaccinale est entrée en vigueur en Autriche ce samedi.
Retrouvez notre suivi du 5 février
■ Rabotée mais en présentiel, la Berlinale ouvre mercredi
La Berlinale va tenter à partir de jeudi de tenir malgré tout son rang de festival majeur du circuit européen, avec une 72e édition dans les salles de cinéma de la capitale allemande mais une compétition raccourcie à cause de la pandémie.
En pleine vague de variant Omicron en Allemagne, le festival a dû revoir ses ambitions: la course à l’Ours d’Or ne durera qu’une semaine, jusqu’au 16 février, contre une dizaine de jours d’habitude, avec des jauges. Les festivaliers, même vaccinés, seront testés toutes les 24 heures.
Au total, le programme des longs-métrages est réduit d’environ 20 à 25% par rapport à une édition normale. Très peu de stars internationales sont annoncées, aucun blockbuster, notamment américain, n’est inscrit à une édition qui fera plus que jamais la part belle au cinéma d’auteur et à l’avant-garde.
■ Le Portugal allège les restrictions pour les voyageurs de l’UE à partir de lundi
Le Portugal va alléger à partir de lundi les restrictions pour les voyageurs détenteurs d’un certificat sanitaire européen, cessant notamment d’exiger qu’ils fournissent un test négatif au Covid-19 avant leur entrée sur le territoire, selon un décret publié dimanche. Les voyageurs en «possession d’un certificat Covid numérique de l’UE» ou de tout autre «justificatif de vaccination reconnu» seront dispensés de présenter un test négatif à leur arrivée dans le territoire national, selon cette décision du gouvernement.
■ Les HUG proposent chaque mois une conférence sur le covid long
Une conférence en ligne sur les symptômes du covid long aura lieu mercredi afin de permettre au public de poser des questions aux spécialistes des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Cette initiative sera répétée tous les mois jusqu’en juin.
Parmi les intervenants figurent Idris Guessous, médecin chef de médecine de premier recours et Klara Posfay Barbe, médecin cheffe du service de pédiatrie générale. Ils se pencheront sur le covid long qui peut toucher autant les adultes que les enfants et les adolescents.
Cet échange destiné au grand public est organisé par la plateforme interactive Rafael. Ce site d’informations et de partage sur les séquelles à long terme du Covid-19 a été lancé en novembre 2021 par les HUG pour le public et les professionnels de la santé. Il donne des renseignements sur les complications liées au covid et oriente vers les réseaux de soins.
■ Les décès bien plus nombreux chez les personnes sans passeport suisse
C’est le Sonntagsblick qui le révèle: l’étude réalisée par des scientifiques sur mandat du service de presse Intégration et fondée sur les données de l’Office fédéral de la statistique est sans appel, les décès chez les personnes sans passeport suisse ont été nettement plus fréquents que chez les Helvètes lors de la pandémie.
Les résultats sont même «extrêmement clairs». Chez les citoyens suisses âgés de 65 à 74 ans, l’augmentation des décès en 2020 par rapport à 2019 était de 2,2%, alors qu’elle était de 20,9% chez les personnes du même âge sans passeport suisse. Dans les autres groupes d’âges également, l’augmentation a été drastiquement plus élevée.
Cette mortalité plus élevée serait due aux désavantages sociaux et économiques auxquels font face les personnes sans passeport suisse, tels que des logements plus étroits, des emplois sans possibilité de télétravail ou la dépendance aux transports publics. Autant de critères qui ont rendu plus difficile l’adaptation à la pandémie.
■ La vague Omicron a atteint son pic
«La vague est en train de retomber, c’est indéniable», affirme l’épidémiologiste Andreas Cerny dans la SonntagsZeitung (un expert qui était plutôt prudent jusqu’ici, rappelle le journal). Les chiffres sont encourageants, et la moyenne sur 7 jours du nombre de cas baisse significativement depuis trois jours. Même si les experts disent qu’ils ne sont plus très fiables comme mesure de la pandémie, écrit le dominical, le nombre de personnes dans les hôpitaux est également en baisse.
Dans le SonntagsBlick, le président des médecins cantonaux Rudolf Hauri explique qu’il n’y a pas de sortie de la pandémie définissable dans le temps mais bien un «passage progressif de la forme épidémique à la forme endémique». Lui aussi estime que la tendance à la baisse est «claire et constatable partout» . Pour les experts, le port du masque obligatoire ainsi que le certificat Covid peuvent donc être assouplis à la mi-février.
Relire: Quand pourrons-nous dire de la pandémie qu’elle est terminée?
■ Des séparations plus conflictuelles pendant la pandémie
Le nombre de séparations conflictuelles a fortement augmenté durant la pandémie. En 2021, les demandes auprès du Centre d’écoute et d’assistance de l’enfant et de l’adulte KESCHA ont augmenté de plus de 30%, rapporte la SonntagsZeitung. Dans la majorité des cas, cela concernait une séparation ou un divorce avec enfants qui s’était tout sauf bien passé.
C’est pourquoi le fondateur du centre KESCHA Guido Fluri demande une modification du droit de la procédure familiale. Concrètement, il propose que tous les parents qui se séparent passent par une médiation avant la décision du tribunal ou de l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte et tentent de trouver une solution ensemble. Le canton de Berne a adopté l’idée de Guido Fluri. En août 2021, il a entamé une procédure consultative. L’Association des avocats bernois (AAB) n’est toutefois pas vraiment enthousiasmée par cette nouvelle approche. Elle est dérangée par le fait que l’accès au tribunal ne soit possible que par le biais d’entretiens au centre pour les familles.
■ Des mesures trop timides et trop tardives après la 1ère vague
Après la première vague de Covid-19, la Suisse a agi avec trop d’hésitation, estime Lukas Engelberger, président des directeurs cantonaux de la santé, dans une interview du SonntagsBlick. De plus, le passage de la situation extraordinaire à la situation particulière s’est fait avec difficulté. «Nous devons aujourd’hui admettre que nous n’en avons pas fait assez par moments», relève Lukas Engelberger, qui ajoute que, déjà après la première vague, il était évident à quel point cette pandémie était dangereuse