Dans son édition de vendredi, Le Monde publie une interview du premier ministre israélien, Ehoud Olmert. Extraits.
Occupation du Liban: «Nous n'avons aucune intention d'occuper le moindre morceau de territoire. Nous combattons le Hezbollah, dont le bastion est au Sud-Liban. Le jour venu, nous quitterons la région. Nous voulons que la force internationale prenne la relève le plus vite possible.»
Dimension inattendue de la campagne militaire? «Je ne suis pas étonné, pas encore. [...] Le Hezbollah, qui n'est qu'un instrument de l'Iran, a mis en place au Liban des infrastructures à grande échelle, avec des armements sophistiqués. J'avais anticipé dès le départ que ce serait une bataille difficile. Mais jamais, dans l'histoire contemporaine, un combat contre une organisation terroriste n'aura été aussi efficace que le nôtre.»
Bombardement de Cana: «Nous sommes tristes et désolés de cette terrible tragédie. La Croix-Rouge a compté 28 corps. [...] Mais je ne formule pas d'excuses. La raison en est que 150 missiles ont été tirés contre des villes israéliennes à partir de ce village.»
Frappes à Beyrouth? «Beyrouth n'est pas une cible. Ce qui l'est et le restera, c'est un seul quartier, celui du Hezbollah.»
Règlement avec l'Iran: «C'est quelque chose qui doit être abordé avec précaution. Il ne doit pas y avoir de troc entre cette question (ndlr: conflit du Liban) et les préoccupations que nous avons concernant la politique de l'Iran en matière d'armements non conventionnels. [...] Il ne peut y avoir de quiproquo. Les Iraniens vont devoir oublier leurs projets d'enrichissement d'uranium.»
Parler à la Syrie? «Tout le monde sait qu'Israël n'a aucune intention d'entrer en confrontation violente avec la Syrie.»
Importance historique de cette guerre: «Des mouvements terroristes, fondamentalistes, violents, cherchent à détruire les bases de la civilisation occidentale. [...] Israël est en train de créer un précédent, de fournir un exemple pour beaucoup d'autres sociétés. Israël a décidé de dire: «Assez, c'est assez!»