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En Israël, la politique du statu quo de Joe Biden

Le président américain a entamé mercredi une visite de 48 heures en Israël et dans les territoires palestiniens, avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite vendredi. Au menu des discussions: l’Iran et les partenariats américains dans la région

L’Etat hébreu accueille le président américain Joe Biden pour sa dixième visite dans le pays – la première en tant que chef d’Etat. — © AMIR COHEN / REUTERS
L’Etat hébreu accueille le président américain Joe Biden pour sa dixième visite dans le pays – la première en tant que chef d’Etat. — © AMIR COHEN / REUTERS

Quand il a débarqué mercredi après-midi sur le tarmac de l’aéroport de Tel-Aviv, lunettes de soleil et tout sourire, Joe Biden était en terrain connu. C’est la dixième visite du président américain dans le pays – la première en tant que chef d’Etat. Voilà une semaine qu’Israël s’y préparait, les grands axes menant à Jérusalem ont été bloqués et la capitale pavoisée aux couleurs américaines. « Vous êtes un grand sioniste et l’un des meilleurs amis qu’Israël n’ait jamais connu », lui a lancé le Premier ministre intérimaire Yaïr Lapid, en l’accueillant. Les Israéliens, en plein marasme politique après l’effondrement de la coalition au pouvoir, craignaient que la crise ne fasse capoter cette visite tant attendue. En attendant les élections de novembre, les cinquièmes en quatre ans, M. Lapid a repris les rênes du pays. Un interlocuteur rassurant pour Washington : il est l’un des rares à faire figure de modéré sur une scène politique israélienne qui penche sérieusement à droite. Mais son pouvoir d’action est réduit.

Dès son arrivée, le président américain a été invité à une démonstration de l’armée israélienne. « Pendant votre visite, nous discuterons de questions de sécurité nationale », a prévenu M. Lapid. Israël tente de dissuader les Etats-Unis et l’Europe de remettre en selle l’accord de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien, abrogé en 2018 par Donald Trump. L’Etat hébreu s’inquiète des progrès rapides réalisés ces derniers mois par Téhéran dans le domaine ; il craint aussi qu’un retour de l’Iran sur la scène internationale ne nourrisse le Hezbollah libanais et le Hamas de Gaza, tous deux ennemis d’Israël. A travers la visite de Joe Biden, qui se poursuivra vendredi en Arabie saoudite, autre grand adversaire de Téhéran, se dessinent les deux axes au Moyen-Orient : les Russes rencontrent les Iraniens et les Turcs le 19 juillet, les Américains discutent avec le Golfe et Israël. De là à y voir les prémices d’un rapprochement entre Riyad et Tel-Aviv, il n’y a qu’un pas que la presse israélienne hésite encore à franchir. A ce stade, les désaccords sont profonds.

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