«Ce qui s’est passé au Caire est un coup dur pour la paix et une victoire pour le terrorisme», a déclaré Benyamin Netanyahou peu avant sa rencontre de mercredi avec son homologue David Cameron. Une argumentation qu’il reprendra ce jeudi à l’Elysée, puis le 24 mai devant le Congrès américain.
La thèse israélienne s’articule autour d’un thème central affirmant que l’Etat hébreu «n’a personne avec qui parler». Dans ce cadre, l’accord entre le Hamas et le Fatah rend «évidemment» impossible la reprise du processus de paix puisque le mouvement islamiste refuse de reconnaître le droit à l’existence d’Israël, qu’il n’a pas renoncé au terrorisme et rejette les accords de paix d’Oslo.
La «preuve»
Pour les porte-parole de l’Etat hébreu accompagnant Benyamin Netanyahou dans sa tournée, le fait que des officiels du Hamas aient condamné la manière dont Oussama ben Laden a été éliminé, et que d’autres considèrent publiquement le leader d’Al-Qaida comme un chayid (martyr), constituerait la «preuve» que la réconciliation interpalestinienne doit être condamnée par la communauté internationale.
La campagne israélienne va s’accentuer pour atteindre son point d’orgue en septembre. Elle s’accompagnera de nombreux déplacements de députés et de ministres chargés de propager les arguments de l’Etat hébreu. Quant à Benyamin Netanyahou, il a prévu une série d’entretiens sur les grands réseaux télévisés américains ainsi que dans quelques grands journaux européens.