Pour Jens Stoltenberg, les alliés doivent «faire davantage» pour leur défense
OTAN
Selon le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, les pays membres doivent consacrer au moins 2% de leur PIB à leurs dépenses de défense. Un nouvel engagement devra être fixé au sommet de Vilnius en juillet

Jens Stolenberg, le secrétaire général de l’OTAN, estime que les pays membres de l’Alliance devraient consacrer au moins 2% de leur PIB à leurs dépenses de défense et qu’un nouvel engagement devra être fixé au sommet de Vilnius prévu au mois de juillet. Onze Etats membres avaient atteint ou dépassé cet objectif en 2020. Ils étaient huit en 2021 et ne sont plus que sept en 2022. «Nous attendions plus, mais le PIB a augmenté plus que prévu pour quelques alliés», note Jens Stoltenberg pendant la présentation du rapport annuel de l’OTAN.
Les sept pays restés membres du club des 2% l’an dernier sont la Grèce (3,46%), les Etats-Unis (3,46%), la Lituanie (2,47%), la Pologne (2,42%), le Royaume-Uni (2,16%) et l’Estonie (2,12%). A l’exception de la Lituanie et de la Pologne, les budgets militaires de ces pays s’affichent néanmoins en recul par rapport à 2021. La Croatie (1,91%) et la France (1,89%) sont proches des 2% mais leurs dépenses pour la défense ont reculé par rapport à 2021.
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L’Allemagne reste à 1,49% malgré l’engagement de créer un fonds spécial de 100 milliards d’euros consacré à la Bundeswehr. La Belgique et le Danemark ont également annoncé en 2022 un accroissement de leurs dépenses militaires après l’invasion de l’Ukraine par la Russie mais restent en deçà des 1,5% de leur PIB.
Les pays de l’OTAN se sont engagés en 2014, après l’annexion de la Crimée par la Russie, à porter leurs dépenses pour la défense à 2% de leur PIB en 2024. De «nombreux» Etats membres de l’organisation «ont annoncé d’importantes augmentations de leurs dépenses de défense depuis l’invasion de la Russie. Ces promesses doivent maintenant se concrétiser car les dépenses de défense sous-tendent tout ce que nous faisons depuis 2014», plaide Jens Stoltenberg.
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«Nous allons dans la bonne direction, mais pas aussi vite que l’exige le monde dangereux dans lequel nous vivons», insiste-t-il. Et d’ajouter: «Il est évident que nous devons faire davantage et le faire plus rapidement. Lors de notre sommet à Vilnius en juillet, j’attends des alliés qu’ils conviennent d’un nouvel engagement plus ambitieux et que l’objectif de 2% du PIB soit un minimum, un seuil à investir dans notre défense».