Goût pour le «compromis»
Venu de la province minière de Silésie, mais partisan résolu des technologies d’enfouissement en sous-sol du carbone pour lutter contre le réchauffement climatique, il représente enfin la reconversion indispensable des économies d’Europe centrale. Sa connaissance des dossiers scientifiques lui valut d’ailleurs d’être le rapporteur du quatrième programme «Recherche» de l’UE, à laquelle la Suisse est associée.
La difficulté, maintenant, est de savoir quelle sera sa pugnacité. Or à Strasbourg, pas mal de détracteurs reprochaient hier à cet homme de centre droit, connu pour avoir beaucoup privatisé en Pologne, son goût revendiqué pour le «compromis». Ou son refus d’entrer d’emblée en conflit avec les Etats membres sur la question toujours épineuse du siège de l’assemblée, divisé entre la capitale alsacienne et Bruxelles.
D’autant qu’au sein même du parlement, l’intéressé sera tributaire de «l’accord technique» entre conservateurs et socialistes qui l’a placé là pour deux ans et demi – soit la moitié de la législature, l’autre étant promise à la gauche – avec le soutien final des libéraux et des Verts. Ce qui lui laissera peu de marge de manœuvre.