«Jet de flammes» devant l’ambassade de Suisse à Athènes
Grèce
Un colis suspect, déposé devant l’ambassade de Suisse, s’est enflammé. L’incident s’est produit au lendemain de la découverte de colis piégés adressés au président français Nicolas Sarkozy et à trois ambassades, a-t-on indiqué de source policière
Selon les premiers éléments de l’enquête, le personnel de l’ambassade de Suisse a jeté dans la cour un colis considéré comme suspect, qui a explosé sans faire de blessé. Un homme a été arrêté près de l’ambassade peu après la déflagration.
Ces divers incidents interviennent au lendemain de l’interception par la police à Athènes de colis piégés adressés au président français Nicolas Sarkozy ainsi qu’aux ambassades du Mexique, des Pays-Bas et de Belgique.
Mardi matin également, des artificiers de la police grecque ont par ailleurs fait exploser un colis suspect à l’ambassade de Bulgarie à Athènes, après avoir été alertés de sa présence par le personnel, a indiqué la même source.
A Sofia, le ministère bulgare des Affaires étrangères a précisé que l’alerte avait été lancée après que la présence de métal ait été signalée dans le paquet par un détecteur. «Contacté par l’ambassade, l’expéditeur mentionné sur le paquet a dénié avoir envoyé quoi que ce soit, ce qui a fait naître le soupçon que quelque chose n’allait pas», a précisé la porte-parole du ministère, Vessela Cherneva.
Par ailleurs, mardi matin toujours, un inconnu a tiré sur deux policiers qui patrouillaient à moto au Phalère, sans que dans l’immédiat un blessé ne soit signalé, a-t-on indiqué de source policière. La police s’orientait sur une piste de droit commun pour cette affaire, selon la même source.
Lundi, alerté par l’explosion accidentelle d’un paquet dans une société de messagerie ou il venait d’être déposé, la police a arrêté à proximité deux Grecs âgés de 22 et 24 ans, dont l’un recherché pour extrémisme anarchiste.
Les suspects, qui étaient armés et portaient deux des paquets piégés, devaient être déférés en milieu de journée devant un procureur.
La police grecque est confrontée à un activisme extrémisme récurrent, imputé à une nébuleuse d’extrême-gauche et anarchiste, à l’origine ces dernières années de dizaines d’attentats la plupart sans gravité.