Etats-Unis
AbonnéAux Etats-Unis, le deuxième amendement de la Constitution, qui garantit le droit de posséder une arme, est sacro-saint et empêche toute réforme en profondeur. Joe Biden ne peut proposer que des «mesurettes»

Comment diminuer les risques de fusillades de masse et réduire l’accès aux armes dans un pays où le deuxième amendement, qui garantit à tout citoyen américain le droit d’en détenir, est sacro-saint? Joe Biden, pour lequel la violence par armes à feu est une «épidémie» et une «honte internationale», a décidé d’agir. Mais le président démocrate est bien conscient que la tâche est ardue. Ce mal qui ronge le pays, aucun de ses prédécesseurs n’est parvenu à l’endiguer. Le covid et les manifestations antiracistes ont même contribué à booster la vente d’armes à feu. Rien qu’en 2020, elles ont fait plus de 43 000 victimes aux Etats-Unis, suicides inclus, selon l’organisation Gun Violence Archive; 611 «fusillades de masse» (avec plus de quatre victimes) ont été perpétrées. Et depuis le début de l’année, 11 420 décès par balles ont déjà été recensés.
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