Les scrutins au Nigeria, quand les militaires n’étaient pas au pouvoir, ont souvent été qualifiés de truqués et violents, en près de 50 ans d’indépendance de la fédération. «J’espère que le président fera en sorte que nous ayions des élections crédibles dans le pays», en 2011, a délaré un membre de la délégation, l’ancien dictateur militaire (1966-1975) Yakubu Gowon, à la sortie de l’entretien. «Pour l’instant tout le monde s’inquiète de l’avenir et les élections auront lieu très bientôt. Ayons des élections libres et équitables», a-t-il lancé.
Aucune date n’a encore été officiellement arrêtée pour le scrutin qui pourrait avoir lieu en avril ou mai 2011. En prêtant serment jeudi à Abuja, quelques heures après la mort de son prédécesseur Umaru Yar’Adua, Goodluck Jonathan avait réitéré son engagement à organiser un scrutin solide l’an prochain. Il n’a rien laissé jusqu’à présent transparaître sur ses propres intentions électorales.
Goodluck Jonathan s’est aussi vu pressé «de faire de son mieux pour le pays, tout comme il l’a fait dans le passé en tant que vice-président puis président par intérim». Il avait été nommé par le parlement le 9 février 2010 pour combler une vacance du pouvoir datant de fin novembre 2009 en raison de la maladie cardiaque de Yar’Adua.
Vendredi également, les principaux gouverneurs de la fédération ont rendu visite à M. Jonathan pour l’assurer de «leur soutien et de leur engagement à œuvrer avec lui», a déclaré le gouverneur de Kware, Bukola Saraki. «Nous avons trouvé en vous le leadership dont nous avons besoin à ce moment délicat de notre Histoire», a-t-il déclaré au chef de l’Etat.