Sécurité
AbonnéLa notion de neutralité conditionnée née de la relation particulière entre la Finlande et l’URSS au moment de la guerre froide est très débattue ces jours dans les médias et chancelleries. Mais pourrait-elle s’appliquer à l’Ukraine? Professeur d’histoire internationale à l’IHEID, Jussi Hanhimäki apporte sa réponse

Comment résoudre la grave crise entre Russie et Occidentaux au sujet de l’Ukraine? Certains estiment qu’une réelle mise en œuvre des accords de Minsk serait une solution. D’autres en revanche pensent que l’Ukraine devrait être neutre. Dans le débat, une notion est fortement débattue depuis quelques semaines, celle de la «finlandisation» du pays. Est-ce une option crédible? Permettrait-elle de ménager les intérêts sécuritaires de la Russie d’un côté et la souveraineté de Kiev de l’autre? Jussi Hanhimäki est professeur d’histoire et de politique internationales à l’Institut de hautes études internationales à Genève (IHEID). Mais il est aussi Finlandais. Il explique les tenants et les aboutissants du concept de «finlandisation» et de sa pertinence ou non pour le futur de l’Ukraine.