Entretien
AbonnéAuteur du livre «Pax Transatlantica», le professeur du Graduate Institute relativise les récentes crises des alliés de l’OTAN en lien avec le retrait américain d’Afghanistan et l’affaire des sous-marins australiens. Pour lui, la relation va même se renforcer

Il y a eu Donald Trump et ses invectives contre l’Allemagne et Angela Merkel. Il y a eu ses diatribes au sujet de l’OTAN et du manque de soutien des Européens. Plus récemment, le retrait américain d’Afghanistan et par là même des forces de l’OTAN s’est fait sans grande consultation des alliés. Enfin, le pacte de sécurité (Aukus) conclu entre l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis prévoyant la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à Canberra a fortement irrité la France dont le contrat de vente de sous-marins à propulsion classique a été littéralement déchiré. Face à de tels coups de boutoir, on se demande quel est l’état de la relation transatlantique. Jussi Hanhimäki s’est penché sur le sujet. Professeur d’histoire internationale à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, il vient de publier un livre sur la question: Pax Transatlantica, America and Europe in the Post-Cold War Era (Oxford University Press). Il livre sa réflexion au Temps.