«La mort de Ben Laden marque la réussite la plus significative dans l’effort de notre pays de faire échouer Al-Qaida. Mais sa mort ne marque pas la fin de cet effort», affirmait Barack Obama: «Nous devons rester et nous resterons vigilants.» D’ores et déjà, polices et les autorités de New York ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité dans la ville.
Dès la fin de l’allocution présidentielle, une foule de plus en plus nombreuse d’Américains en joie s’est massée devant la Maison-Blanche, à Washington, ainsi qu’à Times Square et aux abords de Ground Zero, où se dressaient autrefois les tours jumelles de New York.
Pour Barack Obama et pour le chef de la CIA Leon Panetta (qui va prendre dans quelques semaines la tête du Pentagone), la fin de Ben Laden constitue une victoire d’autant plus importante que ses restes mortels, en possession des Américains, devraient rendre impossibles les spéculations sur la réalité de ce succès. Cependant, il reste bien sûr à voir si cet événement sera de nature à faciliter le dénouement de la guerre en Afghanistan ou si, au contraire, les militants d’Al-Qaida vont redoubler d’efforts pour tenter de venger la mort de leur chef. Leur coopération désormais ouvertement affichée avec les Américains expose tout particulièrement les autorités du Pakistan, et son président Asif Ali Zardari.
Barack Obama a pris soin de répéter hier que l’Amérique n’était pas en guerre «contre l’Islam», mais contre Ben Laden qui, lui-même, était un «meurtrier de masse» de musulmans innocents. Conjuguée à l’éclosion du «Printemps arabe» un peu partout dans la région, cette annonce représente, quelles que soient ses suites, l’ouverture d’une nouvelle ère.