A 6h18 du matin, une forte explosion retentit à proximité. Boom. Rien ne bouge. Une fumée s’élève dans le ciel au-dessus du quartier de Sherpur, un quartier considéré comme très sûr au centre de Kaboul, où plusieurs villas sont occupées par des responsables et des commandants talibans de haut rang. Il est dimanche, tout le monde a entendu mais Kaboul se réveille comme si rien ne s’était produit. Dans la capitale afghane, une explosion de plus ou de moins ne fait aucune différence. Personne n’a posé de question jusqu’à l’annonce lundi soir, par le président américain Joe Biden, que la cible de cette attaque n’était autre que l’ancien chirurgien égyptien Ayman al-Zawahiri – successeur d’Oussama ben Laden à la tête d’Al-Qaïda et l’un des terroristes les plus recherchés au monde.