L’opération a été effectuée par le Fonds libyen des investissements africains, a ajouté Me Essid, déclinant tout commentaire sur le document publié par le site d’information français Mediapart. Ce dernier accusait le président de ce fonds, Bachir Saleh, d’avoir joué un rôle dans le projet allégué de financement libyen.
Selon son avocat, l’ex-premier ministre libyen a regretté «l’ingratitude de Sarkozy qui, en cadeau de retour, a été le premier à envoyer les troupes de l’OTAN en Libye». «Il était amer et très abattu», a ajouté Me Essid, qui n’a pas précisé la date à laquelle les propos de l’ex-premier ministre libyen ont été tenus.
Un deuxième avocat de Al-Baghdadi Al-Mahmoudi – qui est sous le coup de deux demandes d’extradition de Tripoli – a confirmé à l’AFP la version de Me Essid, ajoutant que son client croit que «le président français est derrière sa détention prolongée» en Tunisie «afin que les détails sur le financement de sa campagne 2007 ne soient pas révélés».
L’ex-chef du gouvernement libyen a été hospitalisé mercredi à Tunis pour cause d’«hémorragie interne», a ajouté Me Mabrouk Kourchid. Les autorités tunisiennes l’ont maintenu en prison malgré son acquittement le 12 février par la justice tunisienne qui le poursuivait pour «franchissement illégal de la frontière» suite à son arrestation près de la frontière avec l’Algérie, peu après la chute du régime Kadhafi.