L’essentiel

L’Agence européenne des médicaments met en garde contre les effets secondaires de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine, qui peuvent être fatals.

Les crèches rouvriront le 27 avril à Genève.

Des essais cliniques de vaccins devraient démarrer en Grande-Bretagne et en Allemagne.

«Ce virus nous accompagnera pendant longtemps», a prévenu mercredi l’OMS jugeant que l’organisation internationale avait déclaré l’urgence au bon moment.

Aux Etats-Unis, Donald Trump a annoncé la suspension temporaire de la délivrance de cartes vertes afin de protéger les travailleurs américains.

La pandémie pourrait réduire de 1,2 milliard le nombre de passagers dans le ciel d’ici à septembre.

Retrouvez  notre résumé de la journée d’hier


■ Chloroquine: mise en garde de l’Agence européenne des médicaments

Les effets bénéfiques de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine – qui comptent parmi leurs principaux partisans le président Donald Trump et le controversé Pr Didier Raoult – n’ont «pas encore été démontrés», rappelle l’Agence européenne des Médicaments (EMA), basée à Amsterdam. «De récentes études ont fait état de problèmes graves, et dans certains cas fatals, de rythme cardiaque avec la chloroquine et l’hydroxychloroquine, notamment prises à forte dose ou en combinaison avec l’antibiotique azithromycine», poursuit l’EMA dans un communiqué.

Ces traitements sont également susceptibles de causer des problèmes de foie et de reins, d’endommager des cellules nerveuses pouvant provoquer des convulsions et une hypoglycémie, met en garde l’EMA. Selon l’agence, les données issues d’études cliniques de ces traitements sont «encore très limitées et peu concluantes et les effets bénéfiques de ces médicaments sur la maladie Covid-19 n’ont pas été démontrés».

En France, le professeur Didier Raoult, patron d’un centre de traitement et de recherche médicale de renommée mondiale à Marseille, promeut un traitement du Covid-19 utilisant l’association hydroxychloroquine-azithromycine. Mais ses études, montrant selon lui l’efficacité de ce traitement, sont très critiquées au sein du corps médical en raison de leur méthodologie.

Aux Etats-Unis, les résultats publiés mardi de la plus vaste étude à ce jour, financée par le gouvernement américain, n’ont montré aucun bénéfice de l’hydroxychloroquine contre la maladie due au nouveau coronavirus par rapport à un traitement standard. Elle a fait au contraire apparaître une surmortalité avec l’usage de l’hydroxychloroquine, seule ou associée à l’azithromycine.

Depuis la mi-mars, le président Trump, soutenu par la chaîne conservatrice Fox News promeut l’usage de la chloroquine pour traiter le Covid-19, malgré le peu de preuves issues d’études quant à son efficacité ou sa dangerosité.


■ Un instantané. Désinfection des rues en Inde

Des volontaires désinfectent les rues d’Amritsar, une ville du nord de l’Inde. L’utilité de ce type de mesures préventives fait débat, compte tenu de leur impact sur l’environnement et de la rapidité à laquelle une surface peut être à nouveau infectée.


■ Pour le PS français, le refus d’indemniser tous les salariés victimes est «une forme de mépris»

Le Parti socialiste estime que refuser l’indemnisation «automatique» au titre de la maladie professionnelle à tous les salariés victimes du Covid-19, pour ne l’accorder qu’au seul personnel soignant, est «une forme de mépris» du gouvernement français pour les salariés. «Les «premiers de tranchée» ne doivent pas être oubliés», affirment Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, et Vincent Duchaussoy, secrétaire national au Travail et au dialogue social.

La décision du gouvernement de n’accorder cette indemnisation de façon «automatique» qu’au seul personnel soignant «n’est pas juste», écrivent-ils. «C’est une forme de mépris pour celles et ceux qui, exerçant souvent des métiers mal rémunérés et parfois mal considérés (salariés de la grande distribution, éboueurs, transporteurs, postiers, policiers, travailleurs sociaux, employés de mairie, etc.) continuent, depuis plus d’un mois, à aller travailler la peur au ventre pour faire tourner le pays».

L’indemnisation au titre de la maladie professionnelle des soignants victimes du Covid-19 annoncée mardi par le ministre français de la Santé a également été qualifiée de «très insuffisante» par plusieurs associations et syndicats mercredi.


■ Les crèches rouvrent le 27 avril à Genève, la Fête des écoles annulée

En conférence de presse ce matin, le Conseil d’Etat genevois a annoncé que les traditionnelles promotions («Fête des écoles») n’auraient pas lieu cette année. Les examens oraux comptant pour les certificats du Collège de Genève et de l’Ecole de culture générale ont été annulés, par décret. C’est au Conseil fédéral de décider du maintien des examens écrits.

Les crèches rouvriront dès le lundi 27 avril. Cette réouverture se fera en deux temps, jusqu’au 11 mai. Un plan de protection, validé par le médecin cantonal, sera en vigueur.

Les Transports publics genevois entameront, le lundi 27 avril, la remontée de leur offre, ont-ils fait savoir par communiqué. Ils procéderont au renforcement de certaines lignes. Une augmentation plus substantielle prendra place le lundi 11 mai.

Le contrôle du stationnement, suspendu depuis le 23 mars, va reprendre en Ville de Genève de même que dans les communes de Vernier, Carouge, Lancy, Plan-les-Ouates et Satigny. La Fondation des parkings a communiqué que, le lundi 27 avril, cette reprise commencera par une action d’information aux automobilistes.


■ Les vignobles au bord du gouffre

Pour les viticulteurs, la pandémie et les mesures de confinement, dont la fermeture des cafés et restaurants, pourraient entraîner une baisse des ventes de plus d’un tiers et même de moitié. «On estime qu’en Europe, la fermeture de ce canal de distribution important pourrait entraîner une réduction de 35% du volume des ventes, qui pourrait atteindre plus de 50% de perte en valeur des ventes», a déclaré jeudi Pau Roca, directeur général de l’Organisation internationale du vin (OIV), lors d’une audioconférence.

Pau Roca a estimé que l’impact de ces mesures de confinement ne serait pas le même dans toutes les régions et, par exemple, que les pays méditerranéens seraient «probablement plus touchés que les autres». Il avance deux raisons pour étayer cette prévision: «Tout d’abord la plus forte incidence de bars, de restaurants et de cafés avec terrasses, et deuxièmement, la suppression radicale de l’industrie touristique très développée, qui sera fortement limitée, même une fois que le confinement aura pris fin». Les trois premiers producteurs mondiaux de vin en 2019, l’Italie, la France et l’Espagne, représentaient à eux seuls 25% de la consommation mondiale de vin l’an dernier, selon les données dévoilées lors de la conférence de presse.


■ Allemagne: le foot «prêt» à reprendre le 9 mai si les autorités le permettent

Le Championnat d’Allemagne de football, à l’arrêt depuis la mi-mars est prêt à reprendre le 9 mai, si les autorités allemandes donnent leur feu vert, a annoncé ce jeudi le président de la Ligue (DFL) Christian Seifert.

La Bundesliga est le premier des grands championnats européens, tous à l’arrêt depuis la mi-mars, à acter un calendrier de reprise, sans spectateurs, compatible avec la volonté de l’Union européenne de football (UEFA) de terminer les championnats nationaux et d’achever les coupes d’Europe de clubs cet été.

Cette annonce, qui était attendue, pourrait montrer la voie aux autres championnats de premier plan en Europe, écartelés entre les impératifs sanitaires et le besoin d’achever la saison pour percevoir les juteux droits télévisés nécessaires à leur équilibre financier.


■ Simonetta Sommaruga organise ce dimanche un «sommet du tourisme»

Malgré la pandémie, la population et la branche du tourisme doivent pouvoir avoir des perspectives sur la manière dont pourront se dérouler les vacances de l’été et de l’automne. La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga invite dans ce but les acteurs du tourisme à un sommet ce dimanche à Berne.

«Cette rencontre doit clarifier les attentes réciproques. Les différentes offres dans le secteur du tourisme doivent être coordonnées et mises en évidence. Il s’agit aussi de positionner la Suisse comme destination touristique et de montrer la variété des possibilités», écrit le Département de l’environnement, des transports, de l’énergie, et de la communication (DETEC).

Toutes ces actions doivent être entreprises en tenant compte du respect de la santé de la population, souligne le DETEC. Outre Mme Sommaruga, l’évènement a également lieu à l’invitation des ministres de la santé Alain Berset et de l’économie Guy Parmelin.


■ En France, le retour à l’école se fera sur la base du volontariat

L’exécutif français multiplie les consultations en vue du déconfinement dont la mise en œuvre compliquée, notamment pour les écoles, préoccupe les élus locaux avec lesquels Emmanuel Macron s’entretient ce jeudi. Pas de déconfinement «régionalisé» mais «adapté aux territoires», retour à l’école sur la base du volontariat des parents, port du masque probablement imposé dans les transports: l’Élysée a annoncé plusieurs axes directeurs de l’après-11 mai jeudi, à l’issue d’une réunion d’Emmanuel Macron avec des élus.

Le point en Suisse

Le déconfinement doit se préparer avec les maires, a insisté Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par l’Élysée, et le cadre national devra être adapté et «territorialisé», mais pas par régions, «qui ne correspondent pas aux réalités des territoires».

La rentrée scolaire du 11 mai sera «progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales», a ajouté l’Élysée, notamment en fonction de la taille des communes. Priorité sera sans doute donnée aux «plus jeunes, ceux qui ne sont pas autonomes», ainsi qu’aux enfants «les plus en difficulté», mais quoi qu’il en soit sur la base du volontariat des parents, «sans obligation de retour à l’école», précise l’Élysée.

Dans les transports publics, «il faudra probablement imposer le port du masque», a en outre fait savoir l’Élysée, qui a évoqué un «cahier des charges organisationnel et sanitaire pour la reprise».


■ Un instantané: à Madagascar, l’armée livre à domicile «une potion» gratuite censée protéger du virus

Des militaires malgaches, en uniforme mais sans arme, font du porte-à-porte dans les ruelles de la capitale Antananarivo. Au programme: distribution gratuite à des habitants, médusés mais ravis, d’une tisane vantée par le président malgache Andry Rajoelina pour lutter contre le nouveau coronavirus.

Cette boisson, conçue par l’Institut malgache de recherche appliquée (Imra), est préparée à base d’armoise, une plante à l’efficacité prouvée contre le paludisme.


■ Le Seco prévoit le plus fort recul du PIB depuis 1975

Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) a révisé en très forte baisse ses prévisions pour le PIB, selon un communiqué paru ce jeudi. Corrigé événements sportifs, la croissance de l’économie suisse devrait reculer de 6,7%, contre -1,5% en mars, soit le ralentissement le plus marqué depuis 1975.

En raison des mesures prises par Berne pour freiner l’expansion de l’épidémie du coronavirus, les experts du Seco, qui ont procédé à une actualisation extraordinaire de leurs prévisions, tablent sur un taux de chômage à 3,9% en moyenne annuelle.


■ A Genève, les chantiers de l’Etat vont reprendre progressivement à partir de lundi

A Genève, les chantiers de l’Etat vont reprendre progressivement à partir de lundi. Les projets d’importance stratégique seront privilégiés tels que la route des Nations, le prolongement du tram de Bernex ou la requalification de la route de Suisse à Versoix.

«Nous avons établi une liste de priorités: les chantiers de la route des Nations, du prolongement du tram de Bernex vont notamment pouvoir reprendre», a déclaré jeudi Serge Dal Busco, ministre en charge des Infrastructures, lors du point presse du Conseil d’Etat.

Certains délais ne pourront être tenus. L’inauguration du tram de Bernex ne sera pas possible en décembre, a-t-il ajouté. La route des Nations, qui devait être achevée à l’automne 2022, le sera plutôt au printemps 2023, tout comme la ligne de tram entre la place des Nations et le Grand-Saconnex, estime le conseiller d’Etat. Prévue en mai, l’ouverture de la plage des Eaux-Vives est aussi repoussée.

L’Etat a une responsabilité toute particulière dans ces chantiers: «Il y aura des contrôles très serrés, pour assurer l’exemplarité et le strict respect des règles sanitaires», a-t-il averti.


■ En Suisse, pas d’appli pour retracer les contacts sans base légale

Une application de traçage de contact Covid-19 ne doit pas être introduite sans protection des données. La commission des institutions politiques du Conseil national a déposé, par 22 voix contre 2, une motion visant à mettre en place la base légale nécessaire.

La commission n’est pas opposée au lancement d’une telle application, indiquent les services du Parlement. Mais l’utilisation doit se faire sur une base volontaire. Par ailleurs, seules les solutions techniques qui ne stockent pas les données personnelles de manière centralisée doivent être utilisées.

L’application suisse DP-3T devrait être mise sur le marché d’ici au 11 mai. Elle doit permettre de retracer les personnes étant entrées en contact avec une personne testée positive au virus et de les avertir du risque auquel elles ont été exposées.


■ Oxford lance des essais cliniques pour un vaccin au pas de charge

L’université britannique lance ce jeudi des essais cliniques sur l’homme pour un vaccin contre le nouveau coronavirus, affichant l’espoir très ambitieux de pouvoir le rendre disponible pour le public dès l’automne. Dans sa première phase, l’essai mené par le Jenner Institute de l’université d’Oxford, destiné à évaluer la sécurité et l’efficacité du vaccin, concernera jusqu’à 1112 volontaires. 551 recevront une dose du potentiel vaccin contre le Covid-19, l’autre moitié un vaccin témoin. Dix participants recevront deux doses du vaccin expérimental, espacées de quatre semaines.

Parmi la centaine de travaux de recherches dans le monde pour trouver un vaccin – seule voie possible selon l’ONU pour un retour à la «normalité» – sept en sont pour l’heure au stade des essais cliniques sur l’homme, selon la London School of Hygiene and Tropical Medicine. De tels essais ont déjà commencé en Chine et aux Etats-Unis et doivent débuter à la fin du mois en Allemagne, où l’autorité fédérale chargée des vaccins a donné mercredi son feu vert.


■ Les entreprises dans le monde durement touchées avec quelques exceptions

La «saison des résultats», ces quelques semaines pendant lesquelles les entreprises dévoilent leurs bilans des trois premiers mois de l’année, bat son plein. Jusqu’ici, elle a un grand gagnant: Netflix, avec 15,8 millions de nouveaux abonnés de janvier à mars, profite à plein du confinement. Mais le groupe américain reconnait que cette hausse pourrait n’être que temporaire. Ailleurs, le tableau est sombre.

Les groupes allemands Volkswagen et Daimler ont vu leurs bénéfices opérationnels s’effondrer, de respectivement 80% et 78%. L’Américain Ford s’attend à une perte trimestrielle de 2 milliards de dollars. Japan Airlines a abaissé de près de moitié ses prévisions annuelles et son concurrent All Nippon Airways prévoit un bénéfice net en baisse de 75%. Ethiopian Airlines, la première compagnie africaine, se bat «pour sa survie». Et Virgin Australia s’est déclarée en cessation de paiements, devenant la première grande compagnie aérienne à s’effondrer sous le choc de l’épidémie de coronavirus.

Les grandes banques américaines ont commencé à faire d’importantes réserves pour faire face à une flambée attendue des impayés. David Solomon, PDG de Goldman Sachs, conseille aux clients de la firme «de se préparer au pire». Bank of America a «provisionné» 4,8 milliards de dollars, dont 1,1 milliard de dollars pour des prêts non remboursés par des entreprises. Citigroup a observé une chute de 30% des dépenses réalisées avec ses cartes bancaires.


■ Les HUG, l’Hôpital Universitaire de Bâle et l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse lancent une étude clinique

Une étude clinique va être lancée en Suisse afin d’étudier l’impact de traitements préventifs contre le nouveau coronavirus. Cet essai testera l’efficacité de l’hydroxychloroquine, médicament antipaludéen bien connu, de l’anti-VIH lopinavir/ritonavir et d’une surveillance étroite chez des personnes ayant été en contact rapproché avec des patients infectés.

Cet essai est lancé par les Hôpitaux Universitaires de Genève, l’Hôpital Universitaire de Bâle et l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH), indique un communiqué commun publié jeudi.

L’étude baptisée CoPEP sera proposée à des membres d’une famille ou à des collègues qui auraient été en contact rapproché avec une personne dont l’infection au Covid-19 a été dûment documentée. Du personnel de santé sera également inclus.

Chacun des participants sera affecté de manière aléatoire à l’un des trois groupes prévus. Dans le premier groupe, les participants recevront une dose unique d’hydroxychloroquine. Les sujets du second groupe recevront une association de lopinavir/ritonavir pendant cinq jours. Ceux du troisième ne recevront pas de médicaments, mais bénéficieront d’une surveillance clinique étroite.


■ La nicotine, arme potentielle anti-coronavirus, bientôt testée

La nicotine pourrait avoir un effet protecteur contre l’infection par le nouveau coronavirus, avancent des chercheurs en France où des essais préventifs et thérapeutiques vont être entrepris avec des patchs à la nicotine pour le vérifier.

L’hypothèse est étayée par le faible nombre de fumeurs parmi les malades du Covid-19 hospitalisés, selon plusieurs études dans le monde (avec des taux allant de 1,4% à 12,5%). Une nouvelle étude française portant sur 350 malades hospitalisés et 150 plus légers qui ont consulté, tous atteints du Covid-19 (confirmé par test RT-PCR), apporte une confirmation de cette sous-représentation des fumeurs parmi les malades.

«Parmi ces patients, il y avait seulement 5% de fumeurs», dit à l’AFP le professeur de médecine interne Zahir Amoura, auteur de cette étude, soit «80% de moins de fumeurs chez les patients Covid que dans population générale de même sexe et de même âge».

«L’hypothèse est que la nicotine, en se fixant sur le récepteur cellulaire utilisé par le coronavirus, l’empêche ou le retient de s’y fixer» et donc de pénétrer dans les cellules et de se propager, explique à l’AFP le Pr Jean-Pierre Changeux, de l’Institut Pasteur et du Collège de France. Ce neurobiologiste de renommée mondiale, spécialiste des récepteurs nicotiniques, est co-auteur d’un article à ce sujet dans les Comptes Rendus de Biologie de l’Académie des sciences, dont il est membre.


■ La reprise des activités non-urgentes dans les hôpitaux se dessine

Dans différents communiqués plusieurs hôpitaux romands précisent les conditions de reprise de leurs activités non-urgentes.

Le RHNe s’est dit prêt, «à reprendre les activités non urgentes en toute sécurité. L’hôpital cantonal reprendra les consultations ambulatoires et les opérations chirurgicales électives. Des mesures strictes sont prévues pour protéger les patients et les soignants du COVID-19.»

Idem pour l’Hôpital du Jura Bernois qui assure mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires dès le lundi 27 avril. «Cette reprise demande de l’agilité organisationnelle car notre capacité d’accueil ne pourra pas être à son maximum afin de préserver des lits supplémentaires en cas de nouvelle montée des cas Covid-19. Les listes d’attente sont importantes dans certains secteurs d’activité, les médecins devront juger de cas en cas le niveau de besoin de prise en charge»

A Fribourg, l’HRF lance un projet pilote de télémédecine. Grâce à une valise équipée d’appareils médicaux connectés, les patients pourront bénéficier d’une prise en charge médicale à distance et sans quitter leur domicile. Le nouveau centre de télémédecine, mis en place début mars, pourra à terme répondre à près de 200 demandes de téléconsultations par jour.


■ Aux Etats-Unis, le Covid-19 déjà mortel début février

Le Covid-19 a fait sa première victime aux Etats-Unis 20 jours plus tôt qu’on le croyait
Deux personnes décédées en Californie, au début et au milieu du mois de février, ont été les premières victimes du coronavirus aux Etats-Unis, plusieurs semaines avant le premier mort officiellement enregistré jusqu’ici, a annoncé le coroner du comté de Santa Clara.

Ce sont les autopsies réalisées sur ces deux personnes, décédées à leur domicile le 6 et le 17 février, qui ont permis de conclure que leur mort avait été provoquée par le Covid-19, a-t-il affirmé dans un communiqué, après en avoir reçu la confirmation par les Centres américains de lutte contre les maladies (CDC).

Jusqu’alors, la personne officiellement considérée comme la première victime du coronavirus était décédée le 26 février, dans l’Etat de Washington (ouest). Le décès d’une autre personne, toujours dans le comté californien de Santa Clara mais cette fois le 6 mars, est également attribué au nouveau coronavirus, a ajouté le coroner.


■ Festi’neuch annule son édition 2020

Suite à la décision de ce jour du Conseil d’État, l’édition 2020 de Festi’neuch est annulée. «Cette décision suscite évidemment une grande tristesse au sein de l’équipe mais la sécurité des bénévoles, du public, des partenaires et des artistes doit bien sûr primer», déclare l’organisation dans un communiqué.

Lire aussi: Que l’été semblera vide sans festivals…

«Les remboursements seront possibles dès le milieu de la semaine prochaine. Toutes les informations sont disponibles sur notre site. Les billets pour l’édition 2020 ne seront en revanche pas valables en 2021.»


■ La Croix-Rouge veut un système mondial de préparation aux pandémies

La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), lancée après l’épidémie de 1918, et ses 192 membres combattent partout le Covid-19. Son chef Jagan Chapagain appelle à un mécanisme mondial de préparation aux pandémies.

«C’est l’une des crises les plus importantes» auxquelles la FICR ait été confrontée, explique dans un entretien à Keystone-ATS le Népalais, qui a entamé son mandat il y a deux mois. «La pire que j’aie vue dans tous les cas», ajoute celui qui est actif dans l’humanitaire depuis plusieurs décennies, comme volontaire puis au sein de l’organisation basée à Genève.

Depuis février, Jagan Chapagain a œuvré en permanence pour organiser la réponse à la pandémie. «On dirait que c’était il y a plusieurs années», glisse-t-il. Face aux nombreux défis, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge sont «bien positionnés». Dotés de plus de 13 millions de volontaires et plus de 160 000 sections dans le monde, la FICR et ses membres s’activent partout.


■ Anticorps contre le Covid chez 26% des individus dans un foyer

Une étude épidémiologique dans un lycée français à Crépy-en-Valois dans l’Oise, au sein d’un épicentre de l’épidémie de Covid-19 en France, au nord de Paris, révèle que 26% des enseignants, lycéens et leur famille ont été infectées et possèdent des anticorps contre le virus. Un niveau totalement insuffisant pour justifier le moindre relâchement, selon les chercheurs de l’institut Pasteur, à Paris, à l’origine de cette étude.

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Dans le détail, 41% des lycéens, enseignants et personnels travaillant dans ce lycée ont été infectés par le nouveau coronavirus lors d’une épidémie en février-mars, selon cette étude publiée jeudi, réalisée à l’aide de tests de détection d’anticorps. Mais seulement 11% des proches des lycéens (parents et fratrie) avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2.

C’est loin des 60% à 70% espérés dans la population générale pour avoir une immunité de groupe suffisante pour arrêter l’épidémie, sous réserve que les anticorps soient réellement protecteurs contre le coronavirus et que cette immunité perdure au moins plusieurs mois.

Les résultats de cette étude suggèrent donc que l’immunité collective ne s’établira pas rapidement.


■ La BNS essuie une perte de 38,2 milliards au premier trimestre

La Banque nationale suisse (BNS) a essuyé une perte de 38,2 milliards de francs au premier trimestre, sous l’effet des turbulences sur les marchés financiers en raison de l’épidémie de coronavirus.

La contre-performance s’explique par les positions en monnaies étrangères, lesquelles ont essuyé une perte de 41,2 milliards, précise jeudi la BNS dans un communiqué. Le stock d’or, resté inchangé, a généré une plus-value de 2,8 milliards grâce à la hausse des cours. Les positions en francs ont dégagé un bénéfice de 0,3 milliard.

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Concernant les positions en monnaies étrangères, le contexte boursier défavorable a entraîné des pertes de 31,9 milliards sur les titres et instrument de participation et d’autre part des pertes de change ont été enregistrées pour un montant total de 17,1 milliards. Toutefois, le produit des intérêts et le produit des dividendes se sont inscrits à respectivement 2,1 milliards et 0,7 milliard. Un gain de cours de 5,1 milliards a résulté des titres porteurs d’intérêts et des instruments sur taux d’intérêt.

Concernant les positions en francs, le bénéfice de 0,3 milliard trouve son origine dans le prélèvement d’intérêts négatifs sur les avoirs en comptes de virement. La perte dépasse les prévisions formulées par UBS en début de semaine. L’établissement tablait alors sur 30 milliards.


■ L’OMS, les semaines où tout s’est joué

Depuis des semaines, l’Organisation mondiale de la santé est montrée du doigt. Les fréquentes attaques de Donald Trump, qui veut retirer le soutien américain, fragilisent l’institution basée à Genève. Le Temps y consacre une d’articles:


■ Quel est le plan de sortie du Covid-19, s’interroge Petra Gössi

Le Conseil fédéral manque de «vraie stratégie» pour sortir de la crise liée au coronavirus, estime la présidente du PLR Petra Gössi. Le plan de sortie de crise devait déjà être connu au moment de l’introduction des mesures pour endiguer la pandémie, selon elle.

«Le Conseil fédéral se perd dans les détails et je me demande: quel est le plan au juste?», déclare Petra Gössi dans un entretien diffusé jeudi dans les journaux du groupe de presse Tamedia. Le gouvernement a perdu son autorité en matière de communication durant les semaines de crise, ajoute-t-elle.


■ A Londres, une étude sur la propagation du Covid-19

Le gouvernement britannique a annoncé ce jeudi le lancement d’une vaste étude sur la propagation du nouveau coronavirus et le développement d’anticorps dans la population. La recherche pourra impliquer jusqu’à 300 000 personnes dans les douze prochains mois.

Menée conjointement avec l’université d’Oxford et l’Office national des statistiques (ONS), «cette étude aidera à améliorer la compréhension du taux actuel d’infection et du nombre de personnes qui sont susceptibles d’avoir développé des anticorps contre le virus», a indiqué le ministère de la santé dans un communiqué. Les premiers résultats seront connus dès le début du mois de mai.

Dans une première phase, 25 000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population fourniront des prélèvements effectués dans la gorge et le nez pour déterminer si elles ont été infectées par le virus. Elles effectueront un test hebdomadaire durant les cinq premières semaines, puis chaque mois durant un an.