Le bateau à la coque orange et blanche affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, devait quitter à 18h00 le port de Marseille où il était en escale technique depuis un mois pour reprendre ses missions de sauvetage au large de la Libye en Méditerranée «avec le même engagement» et prêt «à parer à tout événement», a insisté Francis Vallat, président de SOS Méditerrannée.
SOS Méditerranée «ne débarquera pas de rescapés dans les ports libyens», a rappelé l’ONG.
500 personnalités ont signé notre tribune pr soutenir le retour en mer de l’#Aquarius : @Yann_A_B, @JulietteBinoche, @PCHAMOISEAU, @FatouDiawara, @fxemmanuelli, @francoisgabart, @PikettyLeMonde, @anne_sinclair, @GMeurice... RT si vs êtes #onboardAquarius ! https://t.co/jCrmvh7I9d pic.twitter.com/mic1gAQpeC
— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) 1 août 2018
Près de 30 000 personnes sauvées
Dans la nuit du 9 au 10 juin, l’Aquarius, avec 630 migrants à bord, s’était vu refuser l’accès à Malte et en Italie. Le nouveau ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, chef de La Ligue (extrême droite), avait refusé d’ouvrir ses ports au bateau. Il dénonçait le manque de solidarité européenne dans la gestion de l’arrivée massive de migrants en Europe, dont l’Italie est une porte d’entrée.
Le gouvernement socialiste espagnol avait finalement donné son accord pour accueillir le navire qui avait débarqué le 17 juin dans le port espagnol de Valence.
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L’escale à Marseille a été vécue comme «extrêmement longue» par les militants alors que «sept fois plus de morts» ont été recensés au mois de juin en Méditerranée centrale par rapport à l’année dernière, soit 721 personnes, «du fait de l’absence des navires des ONG», ont relevé les deux associations. Le droit maritime qui prévoit que «tout navire se doit de porter assistance à toute personne en danger sans autre considération est un principe non négociable» ont-elles insisté.
Depuis son départ du port de Marseille en février 2016, l’Aquarius a sauvé 29’318 hommes, femmes et enfants de la noyade, dont 2979 depuis le 1er janvier 2018, précise dans un communiqué SOS Méditerranée.