Il traite les manifestants de «terroristes» et se rend au parlement un pistolet accroché à la ceinture et une matraque à la main. Si les forces de l’ordre ne mettent pas fin à cette «tentative de coup d’Etat», Volen Siderov promet qu’il fera lui-même le «ménage». Depuis le début des manifestations, le leader d’Ataka, un parti ouvertement raciste et xénophobe, se croit tout permis. Il a fait capoter une réunion du Conseil de sécurité en insultant le président de la République. Accompagné par ses sbires, il a fait irruption dans les locaux de la télévision nationale pour s’en prendre aux journalistes. Mais les socialistes n’ayant pas de majorité, la présence de ses 23 députés se révèle indispensable pour le fonctionnement du parlement. «De fait, c’est lui qui dirige désormais ce pays. Nous n’étions jamais tombés aussi bas», déplore le philosophe Kalin Ianakiev de l’Université de Sofia.