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L'ex-chef d'Etat panaméen Martinelli, inculpé pour blanchiment d'argent, candidat à l'élection présidentielle

Objet d'une enquête, Ricardo Martinelli a remporté, dimanche, les primaires de son parti, Realizando Metas. L'ex-président populiste jouit d'une immunité en tant que candidat à la présidence, selon le code électoral

Ricardo Martinelli célèbre sa candidature avec ses partisans à Panama City, dimanche 4 juin.  — © LUIS ACOSTA / AFP
Ricardo Martinelli célèbre sa candidature avec ses partisans à Panama City, dimanche 4 juin. — © LUIS ACOSTA / AFP

Malgré les poursuites judiciaires qui le visent, l'ancien président du Panama, Ricardo Martinelli, a remporté dimanche les primaires de son parti, Realizando Metas (RM), dont il est devenu le candidat à l'élection présidentielle de mai 2024. Il a battu les trois autres candidats avec une majorité écrasante de 96,94%, selon le dépouillement de 98,63% des bureaux de vote.

Au total, 234 700 personnes étaient appelées à voter lors de ces primaires, le taux de participation ayant été de 25,84%, selon les données du Tribunal électoral.

Ricardo Martinelli, 71 ans, fait l'objet d'une enquête pour blanchiment d'argent. Le ministère public a requis dans ce dossier une peine de 12 ans de prison.

Ricardo Martinelli, ainsi que 14 autres co-accusés, est poursuivi pour avoir acheté en 2010 avec de l'argent public la majorité des actions du groupe de presse Editora Panama America, propriétaire du quotidien éponyme ainsi que des journaux populaires Critica et Dia a Dia.

Une immunité en tant que candidat

«Le seul moyen de m'écarter de la course à la présidence est le procès politique en cours, contrairement à ce que dit la loi qui a été approuvée pour protéger les candidats en campagne. Ils devront me tuer», a déclaré Ricardo Martinelli dans son discours annonçant sa candidature.

L'ex-président populiste demande que soit respectée son immunité en tant que candidat à la présidence «afin qu'il ne puisse pas faire l'objet d'une enquête, d'une détention, d'une arrestation ou d'une poursuite pénale, politique ou administrative (...) sauf en cas de crime flagrant», selon le code électoral.

Dans son discours, Ricardo Martinelli a demandé au Tribunal électoral et aux observateurs internationaux «de veiller à ce que la démocratie, le code pénal électoral et la volonté du peuple soient respectés».

Il brigue un second mandat après celui effectué entre 2009 et 2014. Les principaux rivaux de Ricardo Martinelli à la présidentielle du 5 mai 2024 seront l'ancien président Martin Torrijos (2004-2009) et l'actuel vice-président José Gabriel Carrizo, bien que leurs partis n'aient pas encore organisé de primaires.