Ricardo Martinelli, 71 ans, fait l'objet d'une enquête pour blanchiment d'argent. Le ministère public a requis dans ce dossier une peine de 12 ans de prison.
Ricardo Martinelli, ainsi que 14 autres co-accusés, est poursuivi pour avoir acheté en 2010 avec de l'argent public la majorité des actions du groupe de presse Editora Panama America, propriétaire du quotidien éponyme ainsi que des journaux populaires Critica et Dia a Dia.
Une immunité en tant que candidat
«Le seul moyen de m'écarter de la course à la présidence est le procès politique en cours, contrairement à ce que dit la loi qui a été approuvée pour protéger les candidats en campagne. Ils devront me tuer», a déclaré Ricardo Martinelli dans son discours annonçant sa candidature.
L'ex-président populiste demande que soit respectée son immunité en tant que candidat à la présidence «afin qu'il ne puisse pas faire l'objet d'une enquête, d'une détention, d'une arrestation ou d'une poursuite pénale, politique ou administrative (...) sauf en cas de crime flagrant», selon le code électoral.
Dans son discours, Ricardo Martinelli a demandé au Tribunal électoral et aux observateurs internationaux «de veiller à ce que la démocratie, le code pénal électoral et la volonté du peuple soient respectés».
Il brigue un second mandat après celui effectué entre 2009 et 2014. Les principaux rivaux de Ricardo Martinelli à la présidentielle du 5 mai 2024 seront l'ancien président Martin Torrijos (2004-2009) et l'actuel vice-président José Gabriel Carrizo, bien que leurs partis n'aient pas encore organisé de primaires.