L’Exposition universelle de Shanghaï a ouvert ses portes ce week-end aux visiteurs. Ces derniers n’ont pas été rebutés par les heures d’attente avant d’entrer dans les pavillons les plus courus, comme ceux de la Chine ou des Etats-Unis. Le pavillon suisse est aussi très prisé, grâce surtout à son télésiège. Les 500 000 billets en vente – un plafond établi pour des raisons de sécurité – ont tous été écoulés, ont indiqué samedi les organisateurs.

«Le temps d’attente est de 4 heures», annonçait en début d’après- midi un panneau à l’entrée du pavillon américain devant lequel des visiteurs avaient formé une file d’attente de plusieurs centaines de mètres, qui s’allongeait dans la bonne humeur dans un pays habitué aux foules et à la patience. Dès l’ouverture des portes de l’Expo la plus grande de tous les temps, au lendemain d’une spectaculaire scénographie de feux d’artifice, lasers et jeux d’eau, une marée humaine à plus de 95% chinoise a envahi le site, en dépit de billets au prix élevé (200 yuans, soit 22 euros). Les visiteurs occidentaux étaient très minoritaires, souvent des membres de délégations officielles venues pour la cérémonie d’ouverture. Pavillon chinois: plus de billets

Le pavillon chinois, pyramide inversée rouge qui domine le décor par sa hauteur et sa taille – 35 terrains de football – ne vendait plus de billets devant l’afflux. Le stand du Tibet, où une chanteuse en costume ethnique s’égosillait devant un décor géant de yaks au pied de montagnes enneigées, avait beaucoup de succès. La Mongolie intérieure battait les records de kitsch avec d’immenses sculptures de chevaux blancs et un décor d’arbres et de nuages cotonneux sur ciel bleu lagon.

Longue attente aussi au pavillon suisse

Les pavillons nationaux à l’architecture audacieuse, des Etats- Unis, du Canada, de la Suisse et de la France notamment, parmi les 189 pays présents à Shanghaï, affichaient aussi des heures d’attente. Le pavillon suisse, qui propose un regard ludique sur le thème de l’interaction entre la ville et la campagne, arrivait en tête samedi soir pour la longueur des files, devançant ceux de la France et de l’Allemagne. Son directeur, Manuel Salchli, prévoyait d’augmenter la capacité du télésiège, son attraction principale, pour mieux absorber les visiteurs et dépasser les 2,5 millions de personnes attendues ces six prochains mois.