L'extension du certificat covid obligatoire, une éventualité qui divise: les nouvelles du 25 août
pandémie
Restaurants, sports, culture: le Conseil fédéral envisage de rendre le certificat covid largement obligatoire. Une consultation sur la question doit avoir lieu jusqu’au 30 août. Si les partis, à l’exception de l’UDC soutiennent la mesure, certains acteurs s’y opposent fermement. Notre suivi sur le front du virus

L’essentiel
Allant bien plus loin que pronostiqué, le Conseil fédéral a proposé ce mercredi de rendre le certificat covid obligatoire pour les restaurants, spectacles, cinémas, sports – toutes activités en intérieur. Il souligne le fait qu’il s’agit une option à discuter et que les cantons et les partenaires sociaux sont consultés jusqu’au 30 août.
La faîtière de l’industrie hôtelière et gastronomique GastroSuisse a déjà déclaré qu’elle s’opposerait à cette extension. L’ensemble des partis, à l’exception de l’UDC, soutient en revanche le Conseil fédéral.
Une analyse coproduite par Credit Suisse indique que les analystes deviennent pessimistes à propos de l’économie pour la suite de l’année.
La compagnie aérienne américaine Delta fait payer une surcharge de 200 dollars par mois à ses employés non-vaccinés pour leur assurance santé
Retrouvez notre suivi de la journée de mardi.
■ Les employés non-vaccinés de la compagnie Delta doivent payer 200 dollars par mois
La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines va pénaliser ses employés qui ne sont pas vaccinés contre le Covid-19 en leur faisant payer une surcharge de 200 dollars par mois sur leur assurance santé, a annoncé le PDG Ed Bastian dans un mémo interne mercredi.
«Le séjour hospitalier moyen à cause du Covid-19 a coûté à Delta 50 000 dollars par personne», indique la compagnie qui a relevé ce coût d’abord estimé dans son communiqué à 40 000 dollars. Le patron de Delta a ajouté que tous les employés de la compagnie qui ont été infectés et ont dû être hospitalisés n’étaient «pas complètement vaccinés».
Cette contribution supplémentaire est destinée à compenser «le risque financier que fait peser pour l’entreprise la décision de ne pas se faire vacciner», ajoute encore le dirigeant. La compagnie juge que depuis que l’autorité sanitaire américaine, la FDA, a pleinement approuvé le vaccin de Pfizer, «il est temps de se faire vacciner».
■ Economiesuisse veut éviter un nouveau confinement à tout prix
L’organisation faîtière des patrons suisses a salué la politique menée par le Conseil fédéral. «Chacun a le droit de ne pas se faire vacciner et d’accepter le risque d’être contaminé. Cependant, si de nombreuses personnes tombent malades en même temps, les hôpitaux seront rapidement surchargés, écrit Economiesuisse dans un communiqué paru ce mercredi. Il est juste que le Conseil fédéral soumette des propositions en consultation en ce sens afin de pouvoir réagir si nécessaire.»
La faîtière appelle à la mise en place de «mesures ciblées et proportionnées, ne restreignant pas les libertés des personnes vaccinées», et invite à miser sur la vaccination. Economiesuisse rappelle que 4,4 millions de personnes sont aujourd’hui complètement vaccinées et que l’Etat n’a «pas le droit de leur imposer d’autres restrictions». L’organisation estime que pour s’assurer de la bonne suite de la campagne de vaccination, l’accès aux lieux publics doit rester ouvert aux personnes vaccinées et qu’un nouveau confinement ne doit pas avoir lieu.
Concernant les lieux de travail, elle estime que les entreprises doivent pouvoir demander un certificat covid à leurs employés. «Si la situation devait continuer à se détériorer, il serait impératif, d’un point de vue économique, que les entreprises soient en mesure de remplir leur devoir de protection de la santé de leurs employés», estime Economiesuisse.
■ Les partis politiques, hormis UDC, sur la même longueur d’onde
Face à la dégradation de la situation dans les hôpitaux, le PLR, le Centre, les Verts et le PVL se sont prononcés en faveur d’une extension du champ d’application du certificat Covid. L’UDC estime en revanche, que cela pénaliserait une fois de plus le secteur de la restauration.
- Pour le PLR, l’extension de l’usage du certificat Covid est essentielle pour éviter des mesures restrictives «liberticides» touchant toute la population. Il demande toutefois au Conseil fédéral de fixer de façon claire et compréhensible les critères qu’il entend appliquer
- Selon le Centre, qui soutient également l’approche du Conseil fédéral, l’objectif le plus important reste de prévenir la surcharge des hôpitaux et du personnel de santé et d’éviter un nouveau confinement.
- Pour le PS, l’extension des certificats pour des autorisations d’accès spécifiques devrait être autorisée si elle empêche la fermeture de restaurants et de cinémas, par exemple.
- Sur Twitter, le président des Verts, Balthasar Glättli a estimé qu’il n’est «certainement pas trop tôt» pour que le Conseil fédéral examine une prolongation de l’obligation du recours au certificat Covid en raison de la surcharge du personnel de santé.
- Le président des Verts’libéraux Jürg Grossen, estime que l’évolution est si «inquiétante» qu’il serait juste que le Conseil fédéral envisage une extension de l’usage du certificat. Selon lui il faut éviter une surcharge du système de santé et un nouveau confinement
- Seule l’UDC rejette systématiquement les mesures préconisées par le Conseil fédéral. D’après le parti, les concepts de protection pour la restauration et l’hôtellerie ont fait leurs preuves. L’UDC craint aussi que cette extension ne soit une vaccination obligatoire indirecte qui conduirait à une société à deux vitesses.
Sur la question des tests payants, les Verts se montrent critiques. Selon le parti, cela empêchera de suivre l’évolution de la maladie et d’isoler les personnes malades en temps voulu. Le PS pour sa part est d’avis qu’une participation aux coûts dès 18 ans serait une solution plus viable.
1/ Ein Thread zur aktuellen #Corona Situation in der CH: Hospitalisierungen haben sich im letzten Monat dreimal verdoppelt. Sollte sich das wiederholen, sind wir in einem Monat am Peak der zweiten Welle. Impfen ist das wichtigste Gegenmittel. Aber zu viele zögern leider noch.
— Balthasar Glättli⭐ (@bglaettli) August 25, 2021
■ «Mieux vaut le certificat obligatoire que de s’exposer à une nouvelle fermeture»
Après l’annonce d’une possible extension du certificat covid, Lorenzo Malaguerra, directeur du Théâtre du Crochetan, à Monthey a choisi de voir l’aspect positif de la chose. «Cette mesure a l’avantage d’apporter une certaine clarté et d’ôter aux responsables des lieux culturels le poids de la décision. Nous avions un peu l’impression d’être des policiers sanitaires! Par ailleurs, si l’obligation du certificat pourrait coûter aux théâtres un peu de public, le nôtre est en grande partie assez âgé et vacciné: une salle où tout le monde serait testé ou vacciné les rassure.»
Selon lui cependant la situation des salles de concerts, qui attirent un public plus jeune et moins vacciné, est différente. «Ce secteur risque de plus en pâtir. Mais comme on l’a vu en France, les jeunes réagissent vite et ont envie de se retrouver.» La mesure, si elle est mise en place, demandera une logistique adaptée. «A mon sens, mieux vaut le certificat obligatoire que de s’exposer à une nouvelle fermeture qui coûtera cher, sera moralement dure, sans oublier le problème des embouteillages de spectacles… on n’a plus envie de revivre ça», affirme Lorenzo Malaguerra.
■ La Confédération a signé un nouveau contrat avec Pfizer
Au milieu des annonces sur les mesures sanitaires, Alain Berset a aussi indiqué que la Confédération a conclu un nouvel accord avec la firme pharmaceutique Pfizer pour son vaccin anti-Covid. Ce nouveau contrat prévoit une livraison annuelle de 7 millions de doses de vaccin en 2022 et en 2023. Il comprend aussi une option pour 7 millions de doses supplémentaires chaque année.
🗞️ La Confédération s’assure des doses de vaccin pour 2022 et 2023 auprès de Pfizer/BioNTech. La population en aurait ainsi en suffisance si des rappels étaient nécessaires. https://t.co/2iaI6r1ZyJ
— BAG – OFSP – UFSP (@BAG_OFSP_UFSP) August 25, 2021
■ Un centre de vaccination expérimentale à Lausanne pour le monde la nuit
Les autorités cantonales veulent encourager les jeunes qui fréquentent les boîtes de nuit à se faire vacciner. Les 18-30 ans restent la tranche d’âges qui a reçu le moins d’injections. Pour y remédier le Canton de Vaud a annoncé dans un communiqué ce mercredi, la mise en place d’un centre de vaccination et de tests dans le quartier du Flon à Lausanne. Du jeudi 2 au samedi 4 septembre, de 16h à 23h, les personnes qui le souhaitent pourront se faire vacciner et tester en même temps pour obtenir un certificat Covid avec le QR code qui leur permettra d’accéder aux clubs, qui soutiennent cette démarche.
■ Une position saluée en Valais
«Je salue la décision du gouvernement fédéral de prendre la main, afin de proposer des mesures identiques sur l’ensemble du territoire helvétique et éviter ainsi une cacophonie entre les cantons, a déclaré Mathias Reynard, conseiller d’Etat valaisan à la tête du département de la santé, des affaires sociales et de la culture. Le lien direct entre la situation dans les hôpitaux et les possibles nouvelles mesures est également une bonne nouvelle. Le nombre de cas n’était plus un facteur idéal.»
Pour ce dernier, mesure doit permettre d’éviter de nouvelles fermetures pour les milieux «qui ont déjà suffisamment souffert de cette crise sanitaire». Mathias Reynard salue aussi la décision de mettre fin aux tests individuels gratuits en conservant quelques exceptions. «Je comprends le besoin de ne plus faire supporter le coût des tests à l’ensemble de la population mais il est important qu’il y ait des exceptions pour les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner ou les jeunes. La proposition de continuer d’offrir ces tests aux moins de 16 ans, et non plus de 12 ans, est venue du Valais. Ce n’est pas tous les jours qu’une prise de position valaisanne est prise en considération lors d’une consultation fédérale.»
■ GastroSuisse s’opposera à l’extension du certificat covid
La faîtière de l’industrie hôtelière et gastronomique a tenu une conférence de presse ce mercredi à 15h30 en réaction aux déclarations d’Alain Berset. «GastroSuisse s’opposera à une extension du certificat, a déclaré Casimir Platzer. Beaucoup de questions restent en suspens. La Confédération a-t-elle mené une enquête sur les effets de cette mesure dans les pays européens? Qu’est-ce qui déterminera la levée de cette mesure, le taux d’occupation des hôpitaux ou le taux de vaccination?» La faîtière demande donc aux autorités de préciser les critères d’application de cette mesure qu’elle juge discriminatoire.
La réponse de GastroSuisse n’est pas une surprise, l’organisation avait déjà fait connaître son opposition à une éventuelle extension du certificat covid. Elle insiste particulièrement sur les effets économiques de cette mesure. «Selon mes sources, en France, les chiffres d’exploitation ont baissé de 40% depuis la mise en place du pass sanitaire. Il en sera de même en Suisse, affirme Casimir Platzer. Ce n’est pas parce que d’autres pays ont mis en place cette mesure que la Suisse doit faire de même. Si nous avions suivi les mesures de nos voisins, nous n’aurions ouvert le domaine skiable cet hiver, et pourtant il n’y a pas eu de conséquences.»
Pour le président de la faîtière, le Conseil fédéral ne répond pas à une question essentielle: comment compte-t-il compenser les pertes financières des restaurateurs? Interrogé sur une indemnisation pour les frais que pourrait engendrer le contrôle des certificats pour les restaurants, les musées ou les cinémas en cas d’extension du certificat Covid, Alain Berset a répondu que cette mesure était envisagée pour éviter des «conséquences plus importantes», à savoir une fermeture.
■ Un certificat covid obligatoire dans tous les intérieurs publics?
La mesure va provoquer une sérieuse polémique, mais le gouvernement juge qu’il doit agir de manière «préventive». Face à la montée des cas et surtout des hospitalisations, le Conseil fédéral propose ce qu’il a toujours tenté d’éviter jusqu’ici: une quasi-généralisation du certificat covid.
Cette fois, le collège pèse ses mots: il s’agit d’une consultation des cantons et des partenaires sociaux «à titre préventif». La consultation court jusqu’au 30 août.
Les grands points:
- Le certificat covid serait obligatoire dans les restaurants (à l’intérieur, pas les terrasses);
Il le serait aussi pour toutes les activités collectives d’intérieur: concerts, théâtre, cinéma, manifestations sportives et événements privés comme les mariages… - Musées, zoos, centres de fitness, salles d’escalade, piscines couvertes, parcs aquatiques, bains thermaux, salles de billard et casinos serait également assujettis.
- De même, pour les répétitions artistiques et entraînements sportifs à l’intérieur. Les exceptions citées: «cette disposition ne s’appliquerait pas aux enfants et aux jeunes de moins de 16 ans ainsi qu’aux groupes constants de 30 personnes au maximum qui s’entraînent ou répètent régulièrement ensemble dans des locaux séparés».
- Dans les discothèques, déjà soumises à ces contraintes, le dépôt des coordonnées de contact sera obligatoire.
Les arguments. Alain Berset rappelle que le pays enregistre 60 nouvelles hospitalisations par jour. «C’est encore sous contrôle», lance-t-il, mais le Conseil fédéral insiste sur le fait qu’il veut prévenir toute situation de blocage. Pour le conseiller fédéral, la mise ne place du certificat ne dépend pas d’un seuil mais de la dynamique de l’évolution des cas.
En sus, la part de personnes vaccinées (56% sur l’ensemble de la population) est plus faible en Suisse que parmi les pays voisins. Alain Berset a fait ses calculs: si environ 60% des adultes sont vaccinés, «c’est comme si la Suisse était un pays de 3,5 millions d’habitants sans aucune restriction, et où le virus peut circuler sans autre.»
Un ballon d’essai. De fait, le gouvernement trempe le pied dans l’eau pour l’évaluer. Le conseiller fédéral à la Santé rappelle que de telles mesures «ne seront prises que si elles sont vraiment nécessaires». Le collège argue du fait que les effets de dispositifs de ce type se font sentir deux à trois semaines plus tard au moins: raison pour laquelle il va, ce mercredi, bien plus loin que prévu.
Fin des tests individuels gratuits. Au reste, le gouvernement confirme la fin de la gratuité des tests individuels, dits «de convenance», comme annoncé le 11 août.
Un vif débat à venir. On sait déjà qui va, sans tarder, protester contre ces propositions: les restaurateurs. Ce mercredi matin déjà, ils annonçaient une conférence de presse pour commenter les axes du gouvernement. Les débats auront lieu avec, pour toile de fond, le deuxième vote sur la loi covid, à nouveau attaquée par référendum. Elle sera soumise au peuple à fin novembre. L’UDC a décidé de refuser le texte.
■ Plus de 3000 nouveaux cas
La Suisse compte mercredi 3212 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, indique l’Office fédéral de la santé publique.
- On déplore sept décès supplémentaires;
- 131 malades ont été hospitalisés;
- Durant les dernières 24 heures, les résultats de 26 684 tests ont été transmis: le taux de positivité s’élève à 12,04%;
- Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d’infections est de 33 207, soit 384,13 nouvelles infections pour 100 000 habitants;
- Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 1,22;
- Les patients Covid-19 occupent 26,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d’occupation est de 81,20%.
Retrouvez notre page spéciale sur les statistiques de la pandémie.
■ Les discothèques valaisannes respectueuses des normes Covid
Une seule infraction aux normes Covid a été constatée lors de contrôles, que la police a effectués dans huit établissements durant le week-end du 20 au 22 août. Les mesures sanitaires telles que la vérification des certificats aux entrées étaient respectées par l’ensemble des exploitants, indique la police cantonale. L’unique infraction a été constatée à Zermatt, où un employé n’était pas en mesure de présenter un certificat sanitaire. Il fera l’objet d’une dénonciation pénale.
■ Le Japon resserre l’étau
Le Japon a annoncé ce mercredi l’extension à la majorité de son territoire des mesures sanitaires déjà en place dans une partie du pays afin de tenter d’endiguer la propagation du Covid-19, alors que des records de contaminations sont régulièrement recensés. «La transmissibilité du variant Delta est extrêmement forte. Nous avons besoin de davantage de coopération de la population pour dépasser cette crise», a déclaré en début de soirée (heure locale) le premier ministre nippon, Yoshihide Suga.
Au total, 33 des 47 départements japonais, dont la capitale Tokyo qui accueille actuellement les Jeux paralympiques, seront désormais concernés par les mesures. Depuis juillet, le gouvernement a mis en place l’état d’urgence – étendu mercredi de 13 à 21 départements – lui permettant de demander aux bars et restaurants de fermer plus tôt et de ne pas servir d’alcool et de prier la population d’éviter les sorties non indispensables. Cependant ces consignes sont loin d’être rigoureusement appliquées.
Le gouvernement compte également demander aux centres commerciaux et grands magasins de restreindre le nombre de clients qu’ils accueillent simultanément, et aux entreprises de privilégier le télétravail pour réduire de 70% les déplacements quotidiens d’employés.
■ Roger Köppel: «Vaccinez-vous!»
Il a longtemps été l’un des pourfendeurs les plus vigoureux des mesures covid du Conseil fédéral – et il le reste, à sa manière. Mais depuis hier, l’UDC Roger Köppel, conseiller national de Zurich, se fait ambassadeur de la vaccination.
Dans la vidéo Weltwoche Daily, même s’il ironise sur le caractère de «croisade religieuse» que revêtent les campagnes pour les vaccins, il plaide en faveur des injections. Une question de responsabilité, estime-t-il: «Les personnes non vaccinées doivent se demander à quel point il est social et solidaire» de rester ainsi.
Il a un autre argument, plus familier dans sa rhétorique: alors que l’on parle désormais ouvertement de quatrième vague, que les contaminations augmentent assez vite, il importe de se prémunir afin de ne pas donner d’arguments au Conseil fédéral pour prendre… de nouvelles mesures. Pas sûr que tous les vaccino-sceptiques suivront.
■ Les analystes deviennent pessimistes
L’appréciation des analystes pour les perspectives à court terme de l’économie helvétique a basculé en août du côté du pessimisme, selon l’indicateur idoine compilé par The CFA Society Switzerland et Credit Suisse.
Après avoir atteint un zénith en mai à plus de 70 points, l’indice CS CFA avait entamé un mouvement de repli en juin à 51,3 points et s’inscrit désormais en territoire négatif à -7,8 points, détaille l’édition mensuelle du sondage, diffusée ce mercredi.
armaDes dégringolades de cette ampleur n’avaient été observés que deux fois précédemment: au moment de la levée du taux plancher euro/franc et lors de l’éclatement de la pandémie au printemps 2020.
■ Le prix du saumon post-confinement augmente
Au deuxième trimestre de cette année, le numéro un mondial du saumon d’élevage, le norvégien Mowi, a tiré parti de la réouverture des restaurants et hôtels qui avaient fermé à cause du Covid-19, privant le secteur d’un débouché majeur.
Le bénéfice net trimestriel s’élève à 127 millions d’euros contre moins de la moitié – 52,3 millions d’euros – il y a un an, montre le rapport publié mercredi par le géant de l’aquaculture. «La demande de saumon s’est renforcée à mesure que les mesures anti-Covid-19 sont devenues moins restrictives dans la plupart des pays», a noté le directeur général, Ivan Vindheim, dans un communiqué.
Résultat: une hausse du prix du kilo d’environ 25% sur un an, surtout en Amérique, malgré une augmentation de l’offre de 9%, liée notamment à un déstockage de poissons congelés au Chili.
■ Sans doute la fin de la gratuité des tests
Après une prise de position assez alarmiste de l’Office fédéral de la santé publique mardi après-midi, le Conseil fédéral devrait aborder les mesures covid ce mercredi.
Il devrait confirmer la levée de la gratuité sur les tests pour les personnes asymptomatiques, les tests dits «de convenance». L’idée a été formulée il y a deux semaines et envoyée en consultation, les cantons ont assez vite clamé leur approbation.
■ La Martinique repousse la fin de son confinement
Le confinement et le couvre-feu en vigueur depuis le 30 juillet en Martinique sont prolongés de trois semaines supplémentaires, jusqu’au 19 septembre inclus, pour lutter contre la propagation du coronavirus, selon un communiqué de la préfecture de l’île.
«La situation sanitaire actuelle ne permet pas la levée des mesures en cours», a expliqué le préfet Stanislas Cazelles. Il cite sur le nombre de nouveaux cas de Covid-19 recensés entre les 16 et 22 août (3211 nouveaux cas) et sur la situation à l’hôpital qui reste préoccupante. Le taux d’incidence a reculé sur sept jours, mais il reste élevé, à 875 cas pour 100 000 habitants, contre 1200 pour 100.000 habitants auparavant.