Les négociations entre partis de la majorité et de l’opposition sur le projet de réforme de la justice se poursuivent mercredi, après une première rencontre «dans un esprit positif» la veille, a indiqué le bureau du président israélien Isaac Herzog.

Joe Biden, dont le gouvernement avait salué la «pause» annoncée par Benjamin Netanyahu, a de nouveau plaidé mardi soir pour un abandon du projet. «Ils ne peuvent pas continuer sur cette voie et je pense que je me suis fait comprendre», a dit le président américain en marge d’une visite en Caroline du Nord. «J’espère qu’ils y renonceront», a-t-il encore affirmé plus tard à propos du texte de loi, une fois de retour à Washington. Il a ajouté qu’il ne prévoyait pas d’inviter «à court terme» Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche.

Voilà près de dix-sept ans que le Likoud n’avait pas été aussi impopulaire. Deux sondages pour la télévision israélienne, lundi soir, quelques heures après que le premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé le gel de sa réforme de la justice, lui attribuaient seulement 25 sièges – contre 32 actuellement. Le camp du chef du gouvernement, qui avait serré les rangs depuis le début du mouvement de protestation contre l’affaiblissement du contrepouvoir judiciaire, a semblé vaciller ces dernières semaines. Des ministres et des députés ont émis des doutes sur la méthode, réclamant plus de dialogue. Jusqu’à ce que le ministre de la Défense, Yoav Gallant, pourtant un proche allié de Benyamin Netanyahou, demande samedi soir au gouvernement de mettre en pause la réforme, inquiet pour la sécurité d’Israël alors que des centaines de réservistes de l’armée faisaient grève.