L’incendie d’une mosquée en Cisjordanie a jeté une ombre, mardi, sur la reprise du dialogue israélo-palestinien alors que l’émissaire américain George Mitchell commençait une nouvelle mission pour préparer le lancement de pourparlers indirects entre les deux camps.

«Le président Abbas condamne l’incendie d’une mosquée à Al-Loubban al-Charquiya par des colons extrémistes et considère que la responsabilité en incombe au gouvernement israélien parce que l’armée protège les colons», a indiqué le bureau de Mahmoud Abbas dans un communiqué.

Une mosquée a été partiellement détruite mardi avant l’aube par un incendie dans le village d’Al-Loubban al-Charquiya, au nord de Ramallah.

Le sinistre a été attribué par les responsables locaux palestiniens à des colons juifs. Toutefois, selon des enquêteurs israéliens sur place, il pourrait avoir été provoqué par un court-circuit.

«Cette attaque criminelle menace les efforts pour relancer le processus de paix», a estimé le communiqué du président Abbas.

La reprise des contacts israélo-palestiniens, qui s’annoncent difficiles, est attendue dans les prochains jours après le feu vert donné samedi par la Ligue arabe au président Abbas pour des discussions indirectes, dites de «proximité», sous l’égide de George Mitchell.

Ces pourparlers, qui prendront la forme de navettes de l’émissaire américain entre Jérusalem, Ramallah et Washington, sont censés durer quatre mois. Ils sont interrompus depuis un an et demi.