C’est Vladimir Poutine qui en a le mieux parlé. Détaillant la guerre contre l’Irak, qui commença il y a exactement vingt ans, le 20 mars 2003, il rappelait: «Les Etats-Unis ont envahi le pays sans aucune base légale.» Les Américains ont, ajoutait-il, «utilisé le prétexte d’informations prétendument fiables sur la présence d’armes de destruction massive». Le chef du Kremlin s’en prenait du coup à la célèbre fiole brandie par Colin Powell, le secrétaire d’Etat à l’époque, qui assurait à l’ONU qu’il s’agissait d’un agent chimique produit par les Irakiens. «Un faux et une imposture», réagissait le président russe. Au total, résumait-il, un exercice «incroyable et choquant, mais vrai».