«Un drone américain qui survolait la région du Golfe Persique dans le but d’identifier et de rassembler des informations a été […] capturé ces derniers jours grâce au système de contrôle des forces maritimes des Gardiens de la révolution dès son entrée dans l’espace aérien» de l’Iran, indique le communiqué des Gardiens diffusé sur leur site Sepahnews.ir. Les Gardiens de la révolution (Pasdaran), corps d’élite des forces iraniennes, ne précisent pas où ni dans quelles conditions cette «capture» s’est déroulée.

Le chef des forces maritimes des Pasdaran, l’amiral Ali Fadavi, a précisé qu’il s’agissait d’un petit drone de type «ScanEagle». «Ces drones sont généralement basés sur les navires» de guerre américains, a-t-il déclaré.

La télévision iranienne a montré des images présentées comme celles du drone capturé. «Le drone a été capturé et forcé à atterrir intact», a indiqué Ismaïl Kosari, président de la commission de Défense du Parlement iranien, cité par la chaîne iranienne en arabe Al-Alam.

Un an après l’annonce de l’interception d’un drone Sentinel

C’est la deuxième fois en un an que Téhéran annonce avoir pris le contrôle d’un drone d’observation américain survolant son territoire. L’annonce de la capture du ScanEagle intervient un an jour pour jour après celle de l’interception spectaculaire le 4 décembre 2011 d’un gros drone d’observation à longue portée et haute altitude RQ-170 Sentinel, qui effectuait une mission d’espionnage au-dessus de l’est de l’Iran. Les forces iraniennes étaient parvenues à prendre le contrôle de cet appareil ultra-secret pesant plusieurs tonnes et à le faire atterrir en douceur dans un désert du pays.

Beaucoup plus petit et moins sophistiqué, le ScanEagle, d’une envergure de 3 mètres, est un drone d’observation tactique possédant un rayon d’action d’une centaine de kilomètres seulement mais capable de voler durant une vingtaine d’heures, selon son fabricant Boeing. Il est utilisé par la marine américaine depuis 2005.

Les États-Unis démentent

La Ve flotte américaine, basée à Bahreïn, a démenti avoir perdu un de ses drones dans le Golfe. «Tous nos appareils sans pilote opérant dans la région sont comptabilisés», a déclaré à l’AFP un porte-parole, le commandant Jason Salata. «Nous n’avons rien perdu récemment, ces derniers mois», dans la zone d’opérations de la Ve Flotte, qui va du Golfe à la Corne de l’Afrique. «Nos opérations dans le Golfe sont en conformité avec le droit international», a-t-il ajouté, laissant entendre que l’aviation américaine ne violait pas les frontières de l’Iran.